Après le Jura, Genève et Neuchâtel, Vaud et Fribourg, le Valais ferme également ses établissements de restauration. Ce nouveau train de mesures entre en vigueur dès vendredi 22h et s'applique jusqu'au 30 novembre au moins.

Cafés, restaurants, pubs, brasseries ouvertes occasionnellement, bars (y compris ceux rattachés aux boulangeries, aux stations d'essence et aux gares, aux hôtels et aux campings) seront fermés au public, annonçait hier le Conseil d'Etat. Le canton avait déjà serré la vis une première fois il y a deux semaines. Il était alors le premier à agir.

Depuis, le monde de la nuit ainsi que les lieux de divertissement et de loisirs (cinéma, fitness, piscine) sont fermés. Le port du masque est en outre obligatoire en permanence sur les lieux de travail clos. Suite à ces premières mesures «le nombre de nouvelles infections tend à se stabiliser», écrit l'exécutif. Mais «le Valais fait toujours partie des cantons dénombrant le plus de nouveaux cas au prorata de sa population».

Mercredi 4 novembre, 314 personnes étaient hospitalisées, dont 14 intubées, selon les chiffres du jour publiés sur le site de l'Etat du Valais. Le canton a enregistré 700 nouveaux cas positifs en 24 heures. Au total, entre le 24 octobre et le 3 novembre, 20 personnes ont succombé au virus, portant le total cantonal à 251 décès.

Trois raisons principales
Interviewée sur Canal9, Esther Waeber-Kalbermatten, cheffe du département de la santé a appelé la population valaisanne «à rester chez elle et à restreindre ses contacts». Le Conseil d'Etat a dû
prendre cette décision dans l'urgence pour trois raisons, explique-t-elle.

Premièrement, le Valais compte beaucoup de cas, ensuite, il y a encore trop de mouvements et de rencontres, et enfin, comme les autres cantons ont fermé, «nous craignons un afflux ce week-end»,
détaille-t-elle à la télévision locale.

Selon Esther Waeber-Kalbermatten, la situation n'est pas hors de contrôle, mais il faut prendre ces restrictions au sérieux afin qu'elles soient en vigueur le moins longtemps possible.

Des exceptions
Des exceptions sont néanmoins prévues pour les services de livraison, les marchés, les take-away ainsi que les cantines sociales à but non lucratifs, celles d'entreprises ou scolaires. Les restaurants rattachés aux installations d'un hôtel pourront continuer à servir les clients qui y séjournent. Cela doit toutefois se faire dans le respect des règles sanitaires qui prévalaient jusqu'ici.

Le Conseil d'Etat annonce également un plan de soutien de 20 millions de francs pour les secteurs économiques particulièrement touchés par les restrictions. Il compte également soutenir les
secteurs de l’événementiel et du voyage à la hauteur de 9 millions. Le Grand Conseil se prononcera sur ces sommes lors de sa session en novembre à Martigny. (ats)