Le secteur de l'hôtellerie a poursuivi son chemin de croix en Suisse en début d'année. Dans l'ensemble du pays, les nuitées se sont inscrites à moins de 1,3 million en janvier, contre plus de 3,0 millions un an plus tôt, indique lundi l'Office fédéral de la statistique (0FS) dans son dernier relevé mensuel. Selon des résultats provisoires, la fréquentation des touristes étrangers s'est effondrée de plus de trois quarts (-79,5%) en rythme annuel, à seulement 0,3 million de nuitées, alors que les hôtes indigènes en ont généré un peu moins de 1 million (37,4%).

Parmi les touristes internationaux, ceux en provenance de l'Allemagne sont restés les plus présents, avec près de 81'000 nuitées, contre plus de 311'000 en janvier 2020. Ils sont suivis par les Français, avec un peu plus de 50'000 nuitées (-47,2%). La troisième place revient aux hôtes polonais, dont la fréquentation a bondi de moitié pour s'inscrire à 31'270 nuitées, supplantant les Italiens (21'877, -70,2%). Les voyageurs en provenance d'horizons plus lointains ont quasiment disparu. Les nuitées générées par l'ensemble des hôtes des continents américains et asiatiques sont ressorties à 13'343 et 11'668, contre respectivement près de 210'000 et plus de 25'000.
Dans les Grisons, plus grande région touristique du pays, les nuitées hôtelières ont reculé de «seulement» 46,6% à un peu moins de 372'000. Un recul de près de moitié (-49,9%) est observé en Valais, à 227'000 nuitées. Le Tessin (-45,5%) et la région Jura & Trois-Lacs (-49,4%) sont les deux seules autres régions où la contraction a été inférieure à 50%.

Sans grande surprise, les zones les plus affectées par l'effondrement des nuitées sont celles des grandes agglomérations, où la part de touristes étrangers est traditionnellement la plus élevée. En attestent les chiffres de Genève (-77,8%), Zurich (-77,7%) et Bâle (-75,7%). (htr/ats)