I l aime devenir le visage d’unétablissement. Tous les physionomistesl’associent auchâteau d’Ouchy et au groupeLausanne Palace. A 40 ans, PabloPizarro voulait relever unnouveau défi, le voilà depuis miseptembredirecteur général duPrésident Wilson, à Genève. Maisqui dirigeait le prestigieux maissouvent mystérieux cinq étoilesgenevois de 180 chambres et48 suites jusque-là? «Son propriétaireCharles Tamman, un hommediscret, que j’ai eu la chance derencontrer cette été, il m’a présentéson établissement charismatique,disposant de grands volumesde séminaires, de manière très direct,ainsi que ce qu’il attendait demoi, le courant passait, il abeaucoupde goût. Regardez lesaménagements intérieurs autourde nous.»

Des matières insolitescomme l’or et le platine utiliséspour les sols, beaucoup de marbre,des oeuvres d’art de l’artistecoréen Jae-Hyo Lee, telles desgouttelettes d’eau en suspensionou les fauteuils colorés Moroso deRon Arad. Des exemples qui illustrentle vaste projet de rénovationde tous les lieux publics et detoutesles chambres et suites, etles plus de 40 millions de francssuisses investis entre 2008 et 2010.Pablo Pizarro loue «la belle clientèleinternationale, essentiellementde business la semaine, eten développement sur les loisirs leweek-end».

Il compte sur des collabrationsétroites avec Suisse Tourisme
Longtemps connu à travers seshôtes du Moyen-Orient, le PrésidentWilson veut se diversifier:«Nous allons cibler de nouveauxmarchés: la Chine, les Etats-Unis,l’Europe et l’Amérique du Sud etévidemment nous voulons fairerevenir les Genevois, grâce à notreambiance et à l’offre gastronomiqueexceptionnelle de notre chefexécutif Michel Roth.» Il comptesur des collaborations étroitesavec Suisse Tourisme: «Pour convaincrenos amis épicuriens deBerne et Zurich,notamment grâceà des vols de 40minutes.» Il penseque les vignoblesde la Côte méritentde se mettreplus en valeur encore.

Pablo Pizarro aété à belle écolepour la visibilité etl’accueil: «Quoi de mieux que dixans de Gauer Style», sourit-il.Jean-Jacques Gauer, directeur duLausanne Palace, reste une rencontremarquante de sa vie: «Uneclasse énorme, j’ai toujours ététrès admiratif et ai eu envie de travailleravec lui. Il ne faut pas oublierqu’il fut chairman de LeadingHotels of the World, pendant20 ans.» Pablo Pizarro raconteaussi les mutations du LausannePalace, un hôtel un peu impersonneldevenu totalement tourné surla ville, depuis les 18 ans de règneamical de Jean-Jacques Gauer:«On s’y sent bienen tant que clientou employé, onfait partie de la famille,quelle expériencede siéger auconseil de directionavec le chef EdgarBovier et lui…»

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