Fidèle à mes origines jurassiennes, je compare souvent le monde de l'éducation au mécanisme complexe d'une montre suisse. En effet, la précision et la technique sont des composantes nécessaires à la création de montres de qualité, mais elles sont futiles si elles ne sont pas complémentées d'une âme, d'une histoire et de valeurs fortes. A mon avis, il en va de même dans le monde de l'éducation et encore plus dans le monde de l'éducation duale: il faut savoir enseigner à la fois les «hard skills» et les «soft skills». Le savoir et le savoir-faire. Ces deux ensembles de compétences sont indissociables si nous voulons accompagner des générations d’étudiants dans un environnement bienveillant et satisfaire leurs aspirations dans un monde qui ne cesse de changer.

Cet accent mis sur l'importance des compétences humaines non techniques a pris de l'ampleur au cours des dernières années et continuera de le faire à l'approche de 2030. La crise du Covid-19 a joué un rôle majeur en accélérant encore plus la transformation numérique de nombreux secteurs d'activité, mettant encore davantage en valeur l’importance des compétences humaines.

Nous leur offrons un environnement d'apprentissage approprié et stimulant afin d'encourager le développement des compétences non techniques. Cela inclut un excellent ratio étudiant/professeur, des ateliers de pleine conscience, une pléthore de projets de groupe, des conseils spirituels et psychologiques, pour ne citer que quelques-unes des façons dont l'apprentissage des compétences non techniques est intégré dans la vie quotidienne de nos étudiants. L'EHL propose une approche holistique de l'éducation, en se concentrant non seulement sur l'apprentissage en classe, mais aussi sur une expérience sur le campus et dans le cadre d'activités extrascolaires. Nous souhaitons être une «école de la vie», construite autour de l'expérience des étudiants.

Aujourd'hui, l’accueil est un terme qui englobe tous les secteurs où la satisfaction du client est centrale. Par conséquent, les compétences non techniques acquises au cours d’études de la gestion de l'accueil sont transférables à de nombreux secteurs, au-delà de l’hôtellerie. Si de nombreux diplômés de l'EHL poursuivent leur carrière dans des activités traditionnelles de l'hôtellerie, environ la moitié d'entre eux travaillent dans d'autres secteurs (la finance, l'immobilier, le luxe, le conseil, entre autres) en offrant un service d'excellence aux clients.

A l'avenir, l'excellence sera définie par la qualité des interactions humaines, ce qui explique pourquoi d'autres secteurs recrutent des diplômés d’écoles hôtelières. Ainsi, pour aller de l'avant, une meilleure compréhension du rôle que jouent les compétences humaines dans la réussite professionnelle doit se refléter dans l'approche adoptée par les établissements d'enseignement supérieur, qui doivent créer un environnement inspirant et adapté à cette nouvelle réalité.