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Dossier: Porträtserie
Das Dossier zum Thema:

Porträtserie

Publiziert am 10. Juni 2022

Frauen im Fokus

In der Hospitality- und Touristikbranche sind Frauen in Führungsp…
Publiziert am 21. Dezember 2022

Femme caméléon et force de persuasion

Du Tour de France à Jura Tourisme, en passant par la politique et…
Publiziert am 29. November 2022

Wenn sich Courage und Selbstvertrauen auszahlen

Ein reicher persönlicher und beruflicher Erfahrungsschatz ist Iri…
Publiziert am 13. November 2022

«Vorbilder zeigen auf, was möglich ist»

Brigitta Gadient hat in ihrem Leben stets Aufgaben und Ämter ange…
Publiziert am 12. Oktober 2022

Anpackend, genau und mit viel Sinn für Gemeinschaft

Seit sieben Jahren leitet Claudia Pronk das «Nira Alpina» im bü…
Publiziert am 04. August 2022

Brucker und Gross starten nochmals durch

Die Hotelièren Regula Brucker und Suzanne Gross wagten 2021 den N…
Publiziert am 05. Juli 2022

«Erfolg kann man nicht planen»

Tanja Grandits geht mit einer grossen Prise Kreativität, viel Tal…
Publiziert am 08. Mai 2022

Bunt, sportlich und motiviert für ihre Lieblingsstadt

Manuela Angst führt seit zwei Jahren Bern Welcome. Die gebürtige …
Publiziert am 22. März 2022

«Dem Berg ist egal, ob Mann oder Frau»

Sigrid Schönthal ist eine der wenigen Bergführerinnen der Schweiz…
Publiziert am 18. Februar 2022

«Wir wissen genau, was wir können»

Die jungen Gastronominnen Meret Diener (27) und Linda Hüsser (27)…
Publiziert am 16. Januar 2022

«Ich liebe Fakten und mag derbe Witze»

Als Vizedirektorin von Seilbahnen Schweiz behauptet sich Benedict…
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Bild: Alexander Dummer / Unsplash

Dossier: Porträtserie

Frauen im Fokus

In der Hospitality- und Touristikbranche sind Frauen in Führungspositionen noch immer untervertreten. Mit einer Porträtserie rückt die htr Frauen ins Rampenlicht und gibt so einmal pro Monat Einblick in spannende Frauenlaufbahnen.

Warum sind Frauen in Führungspositionen immer noch in der Unterzahl? Die Gründe dafür sind vielfältig. Unattraktive Arbeitszeiten, schwierige Vereinbarkeit von Job und Familie, zu wenig Förderung, zu wenig Selbstvertrauen, zu wenig Vorbilder. Trotzdem gibt es zahlreiche Frauen, die ihren Weg gehen und sich erfolgreich durchgesetzt haben.

Portrait

Femme caméléon et force de persuasion

Du Tour de France à Jura Tourisme, en passant par la politique et bientôt Definitely Different Group, Emilie Moreau se distingue par sa capacité à convaincre et à fédérer. Elle sait faire des obstacles des opportunités.
Laetitia Grandjean
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image Emilie Moreau
«Plus j'avance, plus je me nourris de mes rencontres, tant les bonnes que les mauvaises», partage Emilie Moreau. Avenante, polyvalente et convaincante, elle s'est forgée une carrière dans le tourisme au gré des opportunités.
«Plus j'avance, plus je me nourris de mes rencontres, tant les bonnes que les mauvaises», partage Emilie Moreau. Avenante, polyvalente et convaincante, elle s'est forgée une carrière dans le tourisme au gré des opportunités. Bild: Susanne Keller
Bild: Susanne Keller

Si elle n’avait pas rencontré son ex-mari sur un podium du Tour de France, Emilie Moreau serait probablement devenue avocate. «Si je devais avoir un regret, ce serait celui-ci», avoue la juriste diplômée de l’Université de Clermont-Ferrand. Cet hypothétique «si» elle le doit à une formation non-reconnue en Suisse. De cet obstacle, elle en fera une force. Son tempérament optimiste et sa soif d’apprendre l’aideront à «rester à l’écoute» et à se tracer un parcours professionnel à la hauteur de ses ambitions. Et petit à petit, devenir une figure incontournable du tourisme jurassien.

Emilie Moreau 
Age: 42 ans
Profession: membre de la direction de Jura Tourisme et responsable de Talentis Lab
Ce que j’aime: les challenges
Ce que je n’aime pas: l’hypocrisie
Ce que je voulais devenir: vétérinaire
Ma source de motivation: toujours apprendre et m’améliorer
Ce qui m’inspire: les entrepreneurs et les créateurs
Ce qui me ressource: la nature
Ce que j’ai raté: certains projets privés
Ce qui me fait rire: mes filles quand nous faisons les folles ensemble
Dans ma nouvelle vie, je voudrais: cultiver ma fraîcheur d’esprit et rester fidèle à mes valeurs

«Les études de droit mènent partout et donnent une certaine crédibilité», estime celle qui dirige depuis six ans le Talentis Lab, le service de coaching de Jura Tourisme pour soutenir les projets touristiques innovants. Egalement membre de la direction de l’office du tourisme, députée vert'libérale au Parlement jurassien et maman de deux filles de 12 et 15 ans, elle a aussi mené campagne pour un siège au gouvernement jurassien, assumant son statut d'outsider. Elle ne craint pas de sortir de sa zone de confort, lorsque des signaux l’y encouragent. «Plus j’avance, plus je me nourris de mes rencontres, tant les bonnes que les mauvaises», dit-elle. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si elle quittera son poste actuel pour rejoindre dès février 2023 le groupe hôtelier Definitely Different en tant que directrice du développement commercial. «Après dix ans dans le secteur public, j’avais besoin de m’en affranchir. C’était le bon moment pour moi de me mettre en danger.»

Sept ans sur le Tour de France, elle vit des moments émotionnellement forts
La carrière d’Emilie Moreau n’était pas du tout tracée dans le tourisme. Elle s'est imposée au gré des opportunités. Elle grandit entre la ville de Clermont-Ferrand et la ferme familiale située à 1100 mètres d'altitude. «J'ai beaucoup suivi mes grands-parents dans leurs activités: la confection du fromage St-Nectaire, la cueillette des plantes, des fleurs, des champignons. Tout cela m'a beaucoup forgée dans les valeurs profondes du terroir.» Bonne élève, appliquée, elle opte pour des études de droit. En parallèle, elle travaille au rayon fromage d'une grande surface, dans les champs de maïs en été et... pour le Crédit Lyonnais, sponsor du Maillot Jaune sur le Tour de France. C'est ainsi qu'elle rencontre son futur époux, Christophe Moreau, coureur cycliste professionnel, qui cumulera 16 Tours de France. Elle l'épaule dans sa carrière et travaille sur le tour pendant sept ans, deux ans sur les podiums et cinq dans le back-office: elle devient le bras droit de la directrice de la communication du sponsoring et de l'événementiel du Crédit Lyonnais. Sur le tour, elle accompagne les VIP tout en soutenant moralement son favori. «Nous avons vécu des moments intenses, très forts émotionnellement.»

Le couple s'installe en Suisse en 2002, dans le Jura. En 20 ans, Porrentruy est devenue sa ville de cœur, le château son repère. Elle y fait son nid, tisse son réseau. «Bien sûr que cela m'a aidée de m'appeler Moreau. Nous n'étions pas tout à fait M. et Mme Lambda.» En 2011,elle travaille sur un mandat pour le canton avec pour question: comment tirer profit économiquement de la Transjurane et inciter les gens à s'arrêter dans le Jura. «Le fait que je vienne de France, avec ce regard extérieur, plus critique, intéressait. C'est ainsi que j'ai rencontré Guillaume Lachat, directeur de Jura Tourisme. Le courant est tout de suite passé.»

L'idée du Circuit Secret, «son troisième bébé» et la révélation de sa créativité
Cette expérience lui livre un avant-goût des enjeux touristiques avant d'y baigner totalement lorsqu'elle devient cheffe du projet Enjoy Switzerland Porrentruy en 2012, programme de Suisse Tourisme. «Le tourisme m'a permis de me découvrir créative. Lorsqu'il y a peu de moyens et des obstacles administratifs, il faut avoir des idées pour s'en sortir.» Sa mission: valoriser les richesses de la vieille ville de Porrentruy. Elle réfléchit à un moyen de pénétrer des lieux auxquels seuls les guides ont habituellement accès. «J'avais dû faire appel à un serrurier. Il me parle alors de clés numériques capables d'activer des portes à distance. Et là, c'est l'étincelle!», se souvient-elle. Le concept du Circuit Secret, «son troisième bébé», était né. Grâce à un badge numérique, les visiteurs peuvent découvrir de manière autonome des lieux normalement fermés au public, comme les anciens cachots ou la citerne de l'Hôtel-Dieu. «L'innovation signifie de changer de regard. Il n'y a pas de R&D dans le tourisme, il est difficile de se réinventer. Seule une autre façon de penser et d’envisager certaines problématiques permet d'évoluer.»

«Il est difficile de se réinventer dans le tourisme. Seule une autre façon de penser et d'envisager les problématiques permet d'évoluer»

Lorsqu'on lui propose en 2016 d'assumer la responsabilité du nouveau service Talentis Lab, elle pose ses conditions: celle d'intégrer la direction de Jura Tourisme. Cette fonction l'amène à accompagner une quarantaine de projets touristiques par année, à différents stades du développement. «Nous questionnons l'opportunité, la faisabilité du projet puis le modèle d'affaires. Cela peut générer beau-coup de frustration lorsque ça ne fonctionne pas.» Son poste l'amène à convaincre, à canaliser certaines ambitions et à se construire un réseau «énorme» sur l'Arc jurassien. «Je suis très caméléon et stratégique lorsqu'il s'agit d'atteindre mes fins. Je suis plutôt mauvais perdante», avoue-t-elle. Guillaume Lachat relève son implication: «Emilie est une personne très dynamique, très engagée et engageante, qui apporte une vision très fraîche du tourisme. Son travail implique de croire soi-même aux projets pour parvenir à leur réalisation.»

Elle met au centre les personnes avant les projets, aime se rendre sur le terrain, «mettre les mains dans le cambouis». Elle se remémore avec tendresse cette visite dans une ferme du Clos du Doubs, qui développe un projet agritouristique: «Je suis rentrée les godasses mouillées, sentant le petit chevreau que j'avais pu tenir dans les bras. Cela n'a humainement pas de prix.» Guillaume Lachat loue sa polyvalence: «Emilie est à l'aise dans tous les domaines, aussi bien avec une famille d'agriculteurs qu'en compagnie d'un conseiller d'Etat.»

«J'aime le jeu politique qui consiste à se draguer les uns les autres. Mais ce microcosme reste très dur et ne fait pas de cadeaux»

C’est peut-être son habilité à tisser des liens et à convaincre qui la conduit à s’engager en politique en 2020. «Mon papa était élu, il organisait des réunions politiques à la maison, nous étions mobilisés pour faire de l’encartage. Il était évident que je m’investirais en politique un jour.» La binationale y voit un pas de plus dans son intégration. Elle adhère à un parti encore absent dans le canton du Jura, les Vert'libéraux, participe à sa création et en assume la vice-présidence. Elle ose se lancer dans la course au gouvernement jurassien avant même d’être élue au parlement: «C’était notre seule façon d’exister avec Alain Beuret, mon colistier», justifie-t-elle. Elle évoque avec humour et ironie cette campagne exigeante: «J’ai clairement senti les limites de ma zone de confort! C’était génial. Cette expérience m’a permis de poser des jalons.» Le jeu en vaut la chandelle. Elle accède au parlement. La députée fonde un groupe parlementaire «Tourisme Hôtellerie et Restauration» réunissant tous les partis. «J’aime le jeu politique qui consiste à se draguer les uns les autres. Mais ce microcosme reste très dur et ne fait pas de cadeaux. La tribune du parlement m’impressionne toujours beaucoup.»

Elle ose le t-shirt violet au Parlement jurassien, mais ne se sent pas militante
Sortir de sa zone de confort, encore et toujours. Emilie Moreau affirme ses idées. Et ose porter du violet au parlement et nouer son t-shirt en guise de protestation contre l’interdiction des crop tops dans un collège de Porrentruy. Pourtant, elle «ne se sent pas l’âme d’une militante» et «n’aime pas la grève quelle qu'elle soit». Elle reconnaît cependant «avoir de l’admiration pour celles qui montent au front et font bouger les lignes.» Alors pourquoi le violet? «Cette décision m’énervait. De manière générale, je n’aime pas qu’on dise aux femmes comment elles doivent s’habiller. Je n’aime pas le clivage hommes-femmes. J’estime que nous devons avancer ensemble.» L'élection d’Elisabeth Baume-Schneider au Conseil fédéral l'inspire: «J’étais très émue, profondément heureuse pour elle et pour tout ce que son élection représente pour le canton du Jura. En tant que jeune parlementaire, je suis très admirative. C’est une femme remarquable pour son parcours, son sens innée des RP, son sens incroyable de la politique.»

Emilie Moreau a pris l’habitude d’être souvent la seule femme autour de la table. Elle aime se rappeler que «c’est la posture qui compte». «Tu as gagné lorsque, après 30 secondes, tes interlocuteurs oublient que tu es une femme car ils ont compris que tu es à la hauteur. Le charme peut ouvrir des portes mais on ne revient vers toi que parce qu’il y a de la contenance.»

 

Focus sur les femmes
Dans le monde de l’hospitalité et du tourisme, les femmes occupant des postes de direction restent sous-représentées. Avec sa série de portraits, htr hotelrevue met les femmes sous les feux de la rampe et présente une fois par mois une personnalité au parcours hors du commun.
Retrouvez tous les portraits de la série ici 

Frauen im Fokus

Wenn sich Courage und Selbstvertrauen auszahlen

Ein reicher persönlicher und beruflicher Erfahrungsschatz ist Iris Flückiger, Direktorin im Hotel Bad Murtensee, wichtiger als Status und Karriere. Über eine Hoteldirektorin, die sich nicht scheute, die eigene Komfortzone zu verlassen, und dabei als Gewinnerin hervorging.
Nora Devenish
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Die Bernerin Iris Flückiger ist seit 1. Januar 2022 Direktorin im Hotel Bad Murtensee in Muntelier FR.
Die Bernerin Iris Flückiger ist seit 1. Januar 2022 Direktorin im Hotel Bad Murtensee in Muntelier FR.
Die Bernerin Iris Flückiger ist seit 1. Januar 2022 Direktorin im Hotel Bad Murtensee in Muntelier FR. Bild: Susanne Keller
Bild: Susanne Keller
Iris Flückiger im Innenhof des Hotel Bad Muretensee in Muntelier FR.
Iris Flückiger im Innenhof des Hotel Bad Muretensee in Muntelier FR.
Iris Flückiger im Innenhof des Hotel Bad Muretensee in Muntelier FR. Bild: Susanne Keller
Bild: Susanne Keller

Iris Flückiger ist sich sicher: Wäre ein junger Mann damals General Manager im «Schweizerhof» Bern geworden, wäre nicht halb so viel Aufsehen darum gemacht worden. Doch fiel die Wahl 2014 auf sie: 36-jährige Bernerin, Absolventin der Hotelfachschule Thun und bis dato Front Office und Resident Manager. Fortan stand Iris Flückiger als General Manager des legendären Schweizerhof Hotel & Spa am Bahnhofplatz, dem Treffpunkt der Parlamentarier, Diplomaten und Gutbetuchten, im allgemeinen Rampenlicht.

Dass eine junge Frau die Geschicke des Berner 5-Sterne-Luxushotels mit 99 Gästezimmern und Suiten sowie rund 145 Mitarbeiterinnen und Mitarbeitern lenken sollte, sorgte branchenintern wie medial für Furore, zumal das Hotel nach längerer Schliessung erst drei Jahre zuvor, dank Geldern aus dem katarischen Staatsfonds, wiedereröffnet hatte. In einer Medienmitteilung stellten die für den «Schweizerhof» Bern verantwortliche Bürgenstock Selection und ihre Betreibergesellschaft, die Katara Hospitality Switzerland AG, Flückigers «fundierte Berufskenntnisse» sowie ihre «ausgesprochene Loyalität und Einsatzbereitschaft» in den Vordergrund. Für die designierte Hoteldirektorin selbst war die Beförderung eine Chance, der sie mit grossem Respekt begegnete. Ihr Mut und ihr Engagement zahlten sich aus. Während fünf Jahren bewährte sich Iris Flückiger als Luxushoteldirektorin und vermochte mit ihrem Führungsstil neue, moderne Akzente zu setzen, ohne dabei die Geschichte des Berner Traditionshauses zu übergehen.

Frauen im Fokus
In der Hospitality- und Touristikbranche sind Frauen in Führungspositionen noch immer untervertreten. Dennoch haben sich viele von ihnen erfolgreich durchgesetzt. Mit einer Porträtserie (nachzulesen auf htr.ch) rückt die htr hotelrevue diese Frauen ins Rampenlicht und gibt so Einblicke in vielfältige Frauenkarrieren.

Wie bereits ihre Einstellung im «Schweizerhof» sorgte auch ihr Abschied für Aufsehen und Überraschung. Die Hotelière gab 2019 bekannt, zum Schweizer Hilfswerk Smiling Gecko zu wechseln. Der Entscheid geschehe im Sinne ihrer persönlichen und beruflichen Weiterentwicklung, erklärte Flückiger. In Kambodscha würde sie künftig ein Resort mit 17 Gästebungalows und 34 Zimmern leiten und sich dabei auch für die Aus- und Weiterbildung der lokalen Bevölkerung einsetzen. Ihr Partner, der Berner Gastronom Jürg Wirz, würde sich ihr anschliessen und sich als Projektentwickler bei Smiling Gecko engagieren. Was damals noch niemand vorhersehen konnte: Die Pandemie sollte Flückigers Einsatz in Kambodscha massgeblich verkürzen und eine frühzeitige Rückkehr in die Schweizer Heimat zur Folge haben.

Seit knapp einem Jahr nun ist Iris Flückiger Direktorin im Hotel Bad Murtensee in Muntelier FR. Das 3-Sterne-Haus mit 22 Zimmern ist seit 2018 im Besitz der Schweizer Unternehmerfamilie Jörg. Der Verwaltungsrat der Bad Murtensee AG will das Hotel mit weiteren Investitionen fit für die Zukunft machen. Für die dafür nötige Positionierung zeichnet die neue Direktorin mitverantwortlich.

Der Blick auf Flückigers bisherige Berufsstationen widerspiegelt ihren Ehrgeiz, ihren Sinn für Individualität und ihren Erlebnishunger. Nicht nur ihr Verantwortungsbewusstsein und die Leidenschaft für die Hotellerie, sondern auch die Neugierde und Offenheit für gegensätzliche Erfahrungen, sei dies professioneller, sozialer oder kultureller Art, zeichnen ihren bisherigen Werdegang aus. Trotz zahlreicher wagemutiger Entscheidungen macht sich bei ihr auch eine gesunde Berner Bodenständigkeit bemerkbar.

Ich wünsche mir, dass ich eines Tages nicht nur auf meine Arbeit als ehemalige General Manager im ‹Schweizerhof› Bern reduziert werde.

Iris Flückiger, Hoteldirektorin

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Weibliche Intuition, Authentizität und eine lebensbejahende Offenheit
Bereits im Kindergartenalter soll Iris Flückiger Einladungen für einen Aufenthalt in ihrem künftigen Hotel ausgesprochen haben. «Ich gehöre zu den Glücklichen, die sich ihren Berufswunsch verwirklichen konnten und mit ihrer Berufswahl nach vielen Jahren noch immer erfüllt sind.» Ihr Ziel war es immer, eines Tages ein Hotel zu führen. Die Grösse und das Renommee eines Hauses hätten für sie dabei nie eine Rolle gespielt, sagt sie. Eine Aussage, die man in Anbetracht ihrer frühen Karriereentscheidungen hinterfragen muss. Flückiger kontert: «Was ist Luxus? Darüber liesse sich lange diskutieren.»

Viel mehr als um Status und Karriere gehe es ihr als Gastgeberin darum, die Gäste glücklich zu machen. Diese Gastgeberphilosophie, aber auch ihr Führungsstil seien stark von ihrem zeitweiligen Chef Hans Leu geprägt worden, so Flückiger. «Hans Leu war eine faszinierende Persönlichkeit. Er zelebrierte das Gastgebersein, war nahezu perfekt in dieser Rolle. Aber auch als Vorgesetzter beeindruckte er mich damals als Front-Office-Mitarbeiterin im ‹Giardino› Ascona. Jeden Morgen machte er seine Tour durch den Betrieb, begrüsste alle Mitarbeitenden persönlich mit ihrem Namen und nahm Anteil an ihrem Leben, privat wie geschäftlich. Er war mir ein grosses Vorbild.»

Durchsetzungsvermögen, Frauenbilder und eine Portion Risikofreude
Heute sieht sich die erfahrene Hotelière selbst in der Pflicht, Vorbild und Mentorin zu sein – für den ganzen Branchennachwuchs, insbesondere aber für Frauen. «Junge Frauen in unserer Branche brauchen vermehrt weibliche Vorbilder. Ich versuche, ihnen Selbstbewusstsein vorzuleben. Ganz nach dem Motto: ‹Go for it!›»

Während ihrer Zeit im «Schweizerhof» Bern habe es tatsächlich Momente gegeben, in denen ihr bewusst geworden sei, wie wenige Frauen es in Führungspositionen gebe. An Branchenevents, gerade unter Führungspersönlichkeiten aus dem High-End-Segment, war die General Manager mehrheitlich von Männern umgeben. Gäste zeigten sich bisweilen gar unverhohlen erstaunt, als sie sich ihnen als Direktorin des Berner Luxushotels vorstellte. An den Businessmeetings mit Geschäftspartnern in Doha hingegen habe sie sich, obwohl die einzige Frau im Gremium, akzeptiert und ernst genommen gefühlt, so Flückiger und fügt gleich an: «Was vielleicht auch auf die international zusammengesetzte Tischrunde zurückgeführt werden könnte.»

Steckbrief
Name: Iris Flückiger
Alter: 45
Beruf: Hotelière
Was ich mag: Schokolade
Was ich nicht mag: Nörgler
Was ich werden wollte: Hotelbesitzerin
Was ich verpasst habe: Bisher die Weltreise
Darüber muss ich lachen: Menschen mit Humor
Auf diese Eigenschaft könnte ich verzichten: Perfektionismus
Im nächsten Leben werde ich: Profiseglerin! ... oder eine Katze

Iris Flückiger interessieren Projekte, die sie weiterentwickeln, verändern und an denen sie gleichzeitig selbst wachsen kann. Dafür ist sie bereit, die bestehende Komfortzone zu verlassen. Auch nimmt sie es in Kauf, Fehler zu machen. «Deswegen fällt mir kein Zacken aus der Krone. Solange man die entsprechenden Lehren zieht, geht es immer irgendwie weiter.» Die Karriereleiter spielt in ihrem Leben eine untergeordnete Rolle. «Ich folge keinem Karriereplan. Deswegen handle ich aber keineswegs willkürlich.» Auch ging ihrem Entscheid, die Welt der Luxushotellerie für die Arbeit in einem Hilfswerk zu verlassen, keineswegs eine tiefere Sinnkrise voraus. Vielmehr waren es Abenteuerlust, der Wunsch und die Neugier, im Ausland zu arbeiten, etwas Neues zu erleben und wertvolle Erfahrungen zu sammeln.

Einmal mehr zahlte sich Flückigers Courage aus: «Alltägliche Dinge, die bislang selbstverständlich waren, hinterfrage ich heute öfter. Die Zeit in Kambodscha war in jeder Hinsicht, persönlich wie beruflich, sehr bereichernd und hat meine Wahrnehmung sicher nachhaltig geprägt.»

Dasselbe liesse sich über ihre Zeit als General Manager im «Schweizerhof» sagen. Es seien intensive und wichtige Jahre in ihrem Leben gewesen. Dass ihre Person künftig immer mit dem Berner Luxushotel in Verbindung gebracht werden wird, stört die Hotelière nicht. «Ich denke gerne an diese Zeit zurück und bin stolz, was wir gemeinsam als Team erreicht haben. Gleichzeitig wünsche ich mir aber, dass ich eines Tages nicht nur auf meine Arbeit als ehemalige General Manager im ‹Schweizerhof› Bern reduziert werde.»

Junge Frauen in unserer Branche brauchen vermehrt weibliche Vorbilder. Ich versuche, ihnen Selbstbewusstsein vorzuleben. Ganz nach dem Motto: ‹Go for it!

Iris Flückiger, Hoteldirektorin

Wiederbeginn, Wertebewusstsein und innere Gelassenheit
Die von ihr geliebten Gegensätze findet Iris Flückiger auch im Hotel Bad Murtensee wieder. Da ist zum einen das geschichtsträchtige Haus mit Seeanstoss und idyllischem Innenhof, 1750 erbaut, zu einer Zeit, als in der Badeanstalt nebenan die Männer jeweils morgens und die Frauen nachmittags badeten. Zum anderen ist da die neue Besitzerschaft um das Freiburger Ehepaar Franziska und Marcel Jörg, die das Hotel nach vier Generationen von der Familie Fasnacht erstanden hat und erfolgreich in die Gegenwart und Zukunft führen will.

Künftig soll das Hotel Bad Murtensee insbesondere unter der Schweizer Klientel bekannt und beliebt sein, aber auch als guter und fairer Arbeitgeber in der Region wahrgenommen werden. «Das Potenzial ist riesig», findet Flückiger. Die Möglichkeit, auf strategischer Ebene zu wirken und gleichzeitig als Vorgesetzte und Gastgeberin nahe bei den Mitarbeitenden und Gästen zu sein, war ihr schon immer wichtig – «wenn auch nicht immer einfach umzusetzen». Aber auch die Identifikation mit der Besitzerschaft und deren Betriebsphilosophie hat für sie einen hohen Stellenwert. «Gemeinsame Werte sind bei der Zusammenarbeit, ob mit dem Vorgesetzten oder dem Mitarbeitenden, essenziell», sagt die 45-Jährige und fügt an: «Etwas, das bei meinen bisherigen Tätigkeiten teilweise doch eine Challenge war.»

Die Neupositionierung des Hotel Bad Murtensee ist für Iris Flückiger ein Glücksfall. Kontraste sowie Um- und Aufbrüche beflügeln die Hotelière und bestärken sie in ihrem Tun. Ihr stoisches Urvertrauen und ihre Intuition liessen sie bislang nicht im Stich. «Alle meine Stationen und Erfahrungen fügten sich jeweils nahtlos an- oder ineinander.» So will sie auch die Zukunft angehen. Ganz nach ihrem Lebensmotto: «Ausser man tut es.»

Text: Nora Devenish Bild: Susanne Keller

Frauen im Fokus

«Vorbilder zeigen auf, was möglich ist»

Brigitta Gadient hat in ihrem Leben stets Aufgaben und Ämter angenommen, die sie forderten – weil ihr das Arbeiten so mehr Spass macht. Die erste Präsidentin von Schweiz Tourismus über Frauenförderung, die Anstrengung um Anerkennung und persönliche Idole.
Christine Zwygart
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Brigitta Gadient ist bestens vernetzt und eine Botschafterin für die Schweiz.
Brigitta Gadient ist bestens vernetzt und eine Botschafterin für die Schweiz.
Brigitta Gadient ist bestens vernetzt und eine Botschafterin für die Schweiz. Bild: Pablo Tys / htr hotelrevue
Bild: Pablo Tys / htr hotelrevue

Steckbrief
Name: Brigitta M. Gadient

Alter: 62 Jahre

Beruf: Juristin, mit Nachdiplomstudium in Internationalem Wirtschaftsrecht

Was ich mag: Sprachen, fremde Kulturen, die Vielfalt in unserem Land, der Austausch über die Sprachgrenzen hinweg und Reisen

Was ich nicht mag: Engstirnigkeit, Verbissenheit, Sturheit und Menschen, die immer recht haben wollen

Was ich werden wollte: Im diplomatischen Dienst die Schweiz vertreten

Was ich verpasst habe: Daran denke ich nicht. Ich hatte in meinem Leben so viele Chancen, schöne Erlebnisse und spannende Begegnungen.

Darüber muss ich lachen: Ich bin generell fröhlich und überzeugt, dass Lachen Magengeschwüre verhindert. Und so lache ich viel im Alltag – auch über mich selber.

Auf diese Eigenschaft könnte ich verzichten: Das zu beurteilen, überlasse ich anderen.

Im nächsten Leben werde ich: ... nochmals das Gleiche machen

Sie ist die erste Frau in der über hundertjährigen Geschichte von Schweiz Tourismus, die als Präsidentin an der Spitze der Marketingorganisation steht. Brigitta Gadient hat das Amt im Januar 2020 übernommen, und statt eines sanften Einstiegs fühlte sich ihr Start eher an «wie ein mutiger Sprung vom 10-Meter-Turm». Denn kaum war sie da, brach die Corona-Pandemie aus und stürzte die Branche in die grösste Krise seit dem Zweiten Weltkrieg. Die Churerin führt galant durch die ehemalige Stadthalle in Zürich, durch die lichtdurchfluteten Räume, die sich im geschichtsträchtigen Gebäude über drei Etagen erstrecken. Wo sich vor hundert Jahren Leute versammelten und später Autos geflickt wurden, befinden sind heute die Räumlichkeiten von Schweiz Tourismus. Brigitta Gadient nickt den Mitarbeitenden zu, bleibt stehen und plaudert – man merkt sofort, sie ist hier bestens angekommen.

Von Kindesbeinen an fühlte sich die 62-Jährige mit dem Tourismus verbunden, stand mit zwei Jahren schon auf den Ski, hat als Mädchen mit ihrem Grossvater im Prättigau geimkert, liebt bis heute Natur und Landschaft: «Für so ein fantastisches und einmaliges Land wie die Schweiz zu arbeiten, empfinde ich als grosse Ehre.»

Ihr Vater und ihr Grossvater warenin Bundesbern aktiv
Brigitta Gadient ist in einer politischen Familie aufgewachsen, daheim wurde viel und intensiv diskutiert. Ihr Grossvater Andreas amtete 35 Jahre lang als Nationalrat, machte sich «für die kleinen Leute stark» und war Mitbegründer der Bündner Demokratischen Partei. Daraus entstand später die kantonale SVP. Und ihr Vater Ulrich sass über 15 Jahre für Graubünden im Ständerat. «Bei uns stand Politik auf der Tagesordnung», erinnert sie sich. Selber mitreden wollte die junge Frau, als es um die Fristenlösung ging. «Da war ich aber erst 18 Jahre alt – und das Stimmrechtsalter lag damals bei 20 Jahren.»

Nach dem Gymnasium in Chur studierte sie in Bern Jus, «was ich bis heute in vielerlei Hinsicht für eine gute Grundlage halte». Dann arbeitete Brigitta Gadient zweieinhalb Jahre auf dem SVP-Generalsekretariat und wechselte später zu den Parlamentsdiensten. Bei diesen Tätigkeiten lernte sie die Spielregeln der Politik kennen – und als die SVP Graubünden schliesslich fragte, ob sie sich eine Kandidatur für den Nationalrat vorstellen könnte, sagte sie zu. «Man kann sich nicht immer beklagen, es gebe zu wenig Frauen in der Politik, und dann selber einen Rückzieher machen», erklärt sie ihre Beweggründe. Die Wahl schaffte sie zwar nicht im ersten Anlauf, doch mit 34 Jahren rutschte sie 1995 für den zurückgetretenen Simeon Bühler nach. Damals herrschten im Bundeshaus noch andere Genderverhältnisse – im Nationalrat waren nur gut 20 Prozent der Sitze von Frauen besetzt; aktuell sind es 42 Prozent.

Frauen müssen mehr leisten fürdie gleiche Anerkennung
Heute sind Nationalrätinnen, Ständerätinnen und Bundesrätinnen keine Seltenheit mehr. Viele dieser Frauen dienen als Vorbilder für jüngere Generationen – das findet Brigitta Gadient wichtig. «Weil sie so sehen, was alles möglich ist.» Sie selber bewunderte einst CVP-Politikerin Josi Meier, die 1971 zu den elf erstgewählten Frauen im Parlament gehörte und 1991/1992 als erste Präsidentin dem Ständerat vorsass. «Sie war ruhig und stark, kämpfte wie eine Löwin und zeigte sich doch im richtigen Moment auch kompromissbereit.» Und nicht zu vergessen: Es zählte nicht nur, was die Frauen damals sagten, welche Argumente sie hervorbrachten. Auf mindestens genauso grosses Interesse stiessen ihre Kleider, Schuhe und Frisuren; sie standen unter allgemeiner Dauerbeobachtung der Öffentlichkeit. «Aber – und das war schon damals so – wenn Frauen zusammenspannen, werden sie eher wahrgenommen. Ich denke da an die überparteiliche Arbeit der Parlamentarierinnen für die zehnte AHV-Revision», erinnert sich Brigitta Gadient. Dank der gemeinsamen Aktion und dem Einstehen für die Vorlage konnten schliesslich wichtige Meilensteine wie Erziehungs- und Betreuungsgutschriften zur Erhöhung der AHV-Ansprüche umgesetzt werden.

Die SVP Graubünden war fortschrittlich und hatte immer schon Frauen auf den Listen. Als sie mich fragte, ob ich für den Nationalrat kandidieren wolle, liess ich mich überzeugen. Wer mehr Frauen fordert, muss selber auch hinstehen.

Wer kompetent sein will, mussseine Dossiers im Griff haben
Doch nicht immer waren andere Frauen da, die vielleicht den nötigen Rückhalt gaben und am gleichen Strick zogen. «Liebe Frau Gadient, sehr geehrte Herren …» Zu oft hat die Bündnerin diese Anrede bei Veranstaltungen und Versammlungen zu wirtschafts- oder finanzpolitischen Themen, die damals fast nur von Männern besucht wurden, gehört. Heute kann sie darüber herzhaft lachen. Und dennoch ist sie überzeugt: «Damit wir die gleiche Anerkennung erhalten wie die Männer, müssen wir immer noch mehr leisten.»

Und wie tut man das – wenn der Alltag bereits zu wenig Stunden hat, die Arbeit nie endet und immer noch etwas zu erledigen ist? «Man muss vor allem sattelfest sein bei den Themen und seine Dossiers ganz genau kennen.» Das heisst: Ärmel hochkrempeln, Dokumente wälzen, sich in die Thematik vertiefen – dann kann man in Diskussionen auch kontern und argumentieren. «Zum Glück waren meine Zugfahrten von Chur nach Bern ins Bundeshaus so lang; das verschaffte mir Zeit zum Vorbereiten.»

Brücken über Partei- und Meinungsgrenzen hinweg bauen, Kritik aushalten, selbst in struben Momenten gelassen bleiben – wie damals, als die SVP Schweiz nach der Abwahl von Christoph Blocher ihre Bündner Kollegen ausschloss und darum die BDP neu gegründet wurde, zu der auch Brigitta Gadient wechselte. Diesen steten Druck hält nur aus, wer von seinem Umfeld mitgetragen wird. «Mein Mann und meine Familie haben mich immer unterstützt. Sonst wäre meine Karriere so nie möglich gewesen …»

Nicht jede Topstelle lässt sich in Teilzeitarbeit erledigen
Frauenquoten in Politik und Wirtschaft seien heute nicht mehr das vorherrschende Thema, da sich in den vergangenen Jahrzehnten doch einiges verändert habe. «Auch wenn es nie eine absolute Gleichheit und Gleichstellung geben wird», sagt Brigitta Gadient. Es lasse sich nicht jede Topstelle in Teilzeitarbeit erledigen. Und gerade da müssten Frauen oft kapitulieren, weil für sie keine Vollzeitstelle infrage komme: «Kinder, Haushalt und Arbeit, dazu oft noch Freiwilligenarbeit – irgendwann hat einfach nicht mehr alles Platz nebeneinander.» Sie selber hatte das Glück, Ämter, Mandate und Arbeiten übernehmen zu können, die interessant und herausfordernd waren, «weshalb ich nie die Stunden zählte». So habe sich ihr auch nie die Frage gestellt, was nun wichtiger sei: Arbeit oder Freizeit. Das lief ineinander.

Wenn Freizeitvergnügen wichtiger ist als Arbeit, wird es schwierig, Karriere zu machen. Ich habe mich stets gefragt, wie ich mein Leben gestalten möchte – und meine Zeit in interessante und herausfordernde Aufgaben investiert.

Junge Menschen stellen heute andere Anforderungen an einen Job, pflegen andere Lebensformen, setzen andere Prioritäten. Brigitta Gadient plädiert für gemischte Teams, «weil so wertvolle Impulse für die Mitarbeitenden wie auch die Unternehmen entstehen». Als Präsidentin des Hochschulrats der Fachhochschule Graubünden macht sie sich zudem dafür stark, dass sich Frauen auch in Gebieten wie Technik und Naturwissenschaften mehr zutrauen. Es geht darum, mehr junge Frauen für diese Fachrichtungen zu gewinnen, zum Beispiel indem Studentinnen von ihren Erfahrungen erzählen – und damit das Interesse von Schülerinnen wecken. «Das ist ein sehr direkter und vielversprechender Ansatz.» Es werden Hemmschwellen abgebaut und geschlechterspezifische Vorurteile entkräftet. «So entstehen neue Frauenbilder und Idole, denen junge Mädchen nacheifern können.»

Der Tourismus muss sich verschiedenen Herausforderungen stellen
Im Schweizer Tourismus, in der Hotellerie und Gastronomie sieht die Präsidentin im Moment verschiedene Herausforderungen, die ihr Sorgen bereiten. Da ist zum Beispiel die Ungewissheit, was Pandemie und Energieknappheit für die kommende Wintersaison bedeuten: «Wir müssen alles daran setzen, dass die Bergbahnen den Betrieb nicht einstellen müssen», appelliert Brigitta Gadient, auch mit Blick Richtung Bundesbern. Denn eine Schliessung sei verheerend für alle Betriebe – neben Hotels und Gastrobetrieben auch für Leistungsträger wie Skischulen oder Sportgeschäfte bis hin zur Bäckerei und vielen mehr. Sollte es doch zu Einschränkungen kommen, welche die Gäste unmittelbar spüren, sei eine gute Kommunikation wichtig: «Da würde Schweiz Tourismus sicher mithelfen und unterstützen.»

Als problematisch beurteilt sie auch den Rückgang der Studierenden und Berufsfachleute, die in die Branche einsteigen wollen – so werde der Fachkräftemangel noch mehr befeuert. Hier brauche es mehr Aufklärung und Informationen: «Ja, diese Jobs sind hart. Aber sie sind auch unglaublich vielseitig und bereichernd und bringen dem Einzelnen auch Freiheiten.» Brigitta Gadient denkt zum Beispiel an die Möglichkeit, überall auf der Welt arbeiten zu können, dabei in neue Kulturen einzutauchen und einmalige Erfahrungen zu sammeln. «Diese positiven Seiten müssen wir mehr herausstreichen.»

Brigitta Gadient liebt ihr Aufgabe bei Schweiz Tourismus und ist dankbar dafür, mit einem kompetenten und engagierten Team zu arbeiten. Covid, Energiekrise, Materialknappheit, Inflation, schwacher Euro, Krieg in Europa, Fachkräftemangel – es gibt viel anzupacken. Das schreckt sie nicht ab, im Gegenteil: «Ich bin jeden Tag motiviert, den Tourismus für unser Land vorwärtszubringen.»

In der Hospitality- und Touristikbranche sind Frauen in Führungspositionen noch immer untervertreten. Dennoch haben sich viele von ihnen erfolgreich durchgesetzt. Mit einer Porträtserie (nachzulesen auf htr.ch) rückt die htr hotelrevue diese Frauen ins Rampenlicht und gibt so Einblicke in vielfältige Frauenkarrieren.

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Frauen im Fokus

Anpackend, genau und mit viel Sinn für Gemeinschaft

Seit sieben Jahren leitet Claudia Pronk das «Nira Alpina» im bündnerischen Silvaplana. Ihr Credo: Wenn man es schafft, die Mitarbeitenden zu begeistern, ist fast alles möglich.
Abt Ueli
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General Manager Claudia Pronk im Hotel Nira Alpina in Silvaplana: Sie kritisiert, dass die Branche viel zu spät erkannt hat, wie akut der Fachkräftemangel ist.
General Manager Claudia Pronk im Hotel Nira Alpina in Silvaplana: Sie kritisiert, dass die Branche viel zu spät erkannt hat, wie akut der Fachkräftemangel ist.
General Manager Claudia Pronk im Hotel Nira Alpina in Silvaplana: Sie kritisiert, dass die Branche viel zu spät erkannt hat, wie akut der Fachkräftemangel ist.

Der Auftrag, eine fünftägige Hochzeit zu organisieren, kam in ihrer Zeit auf Mauritius. Claudia Pronk war General Manager des 5-Sterne-Luxus-Resorts «The Grand Mauritian», eines Hotels mit 300 Angestellten. Das Flaggschiff-Hotel der damaligen Starwood-Gruppe war im Besitz einer indischen Familie in Dubai. Die Hochzeit eines Sohns des Hauses stand an.

Pronk war bald klar, dass sie für das Fest 150 zusätzliche Mitarbeitende brauchen würde. «Die Wünsche für die Hochzeit wurden im Vorfeld immer verrückter. Ich fragte mich: Wie schaffen wir das?» Sie habe zunächst keine Ahnung gehabt, woher sie die benötigten weiteren Arbeitskräfte nehmen sollte.

Personal erinnert sich: «Sie sind doch die von der Hochzeit»
Wer Claudia Pronk gegenübersitzt und ihr in der Rooftop-Bar im Hotel Nira Alpina in Silvaplana zuhört, ahnt schon: Es wird gut ausgegangen sein. Pronk spricht stets ruhig, mit einem gewissen Tempo, formuliert diplomatisch und druckreif und kommt nach einem inhaltlichen Exkurs abschliessend auf die Ausgangsfrage zurück.

Das «Nira Alpina», ein 4-Sterne-Superior-Haus, liegt vis-à-vis der Corvatsch-Talstation. Vom Eingang führt eine Treppe abwärts, wie oftmals in Gebäuden am Hang. In der Lobby ist es ruhig – als hätte die Zwischensaison, die erst am 16. Oktober startet, bereits begonnen. Eine Plastik eines Pferds in Lebensgrösse prägt den Raum. Design sei wichtig im Hotel, merkt die 54-Jährige unterwegs zur Dachetage an. Sie achte darauf, dass die ursprüngliche Linie so bleibe wie vorgesehen. In der Bar mit Cheminée und Alpenchic fällt der Blick durch die hohe Fensterfront auf die Landschaft mit Seen und Bergen, die an diesem trüben Tag besonders friedlich wirkt. «Das ganze Haus ist auf diese Aussicht ausgerichtet», sagt Pronk.

Im Verlauf des Gesprächs erzählt sie von der Hochzeit auf Mauritius. Mit etwas Überzeugungsarbeit habe sie den Direktor der lokalen Hotelfachschule für eine besondere Kooperation gewinnen können. Nach kurzem Zögern war dieser bereit, den Schulbetrieb während der Hochzeit zugunsten eines besonderen Einsatzes seiner 80 Lernenden einzustellen. Weitere 70 Mitarbeitende konnte Pronks HR-Verantwortliche von einem Hotel für den Einsatz gewinnen, das kürzlich geschlossen worden war. Ihr war bewusst, dass es lange und anspruchsvolle Arbeitstage würden und dass es galt, dies insbesondere den Hotelfachstudierenden vorgängig klarzumachen.

Frauen im Fokus
In der Hospitality- und Touristikbranche sind Frauen in Führungspositionen noch immer untervertreten. Dennoch haben sich viele von ihnen erfolgreich durchgesetzt. Mit einer Porträtserie (nachzulesen auf htr.ch) rückt die htr hotelrevue diese Frauen ins Rampenlicht und gibt so Einblicke in vielfältige Frauenkarrieren.

Während einer Woche sei die Hochzeit das Tagesgespräch auf Mauritius gewesen, die lokale Zeitung berichtete laufend auf der ersten Seite. Nach geglückter Feier liess Pronk die Namen aller Angestellten abdrucken, die zu dem Erfolg beigetragen hatten, verbunden mit ihrem Dank im Namen des Hotels. Als sie nach ein paar Jahren nach Mauritius zurückkehrte, um in einem Hotel als Managerin einzuspringen, stellte sie fest, dass dort der Anlass in Erinnerung geblieben war. Sie waren doch von dieser Hochzeit, hätten die Mitarbeitenden gesagt. «Da habe ich gedacht, wow, die wissen das noch immer.»

Die erfolgreich gemeisterte Herausforderung bestätigte ihr: Wenn es gelingt, die Beteiligten durch klare und stete Kommunikation ins Boot zu holen, sodass sie sich als Teil des Ganzen fühlen und mitziehen, ist fast nichts unmöglich. Zum Gelingen habe ausserdem beigetragen, dass sie sich nicht zu schade gewesen sei, andere um Hilfe zu bitten. «Ein Mann wäre vielleicht zu stolz dafür gewesen», sagt Pronk. Bis heute sei dies Teil ihres Führungsstils. «Ich muss nicht immer alles am besten wissen, ich sehe das nicht als Schwäche. Manchmal kommen gute Ideen aus dem Team», sagt die gebürtige Niederländerin.

Die Angestellten arbeiten fürs Geld, aber nicht nur
Seit sieben Jahren leitet Pronk das «Nira Alpina» in Silvaplana – ein Haus mit 40 Mitarbeitenden im Sommer und 50 im Winter. Für die erfahrene Managerin ist es das erste Mal, dass sie einen Saisonbetrieb leitet. Pronk versucht, Mitarbeitende dafür zu gewinnen, dass sie mehrere Saisons bleiben, was nicht immer gelingt.

Aus ihrer Sicht hat die Branche viel zu spät erkannt, dass der Mangel an Arbeitskräften Betriebe herausfordert. «Das merke ich auch in Diskussionen im Tal», sagt sie. Pronk engagiert sich in der Tourismuskommission und im Vorstand der Sektion Silvaplana-Sils-Maloja von HotellerieSuisse. Viel zu oft habe sich die Diskussion bloss darum gedreht, wie man mehr Gäste gewinnen könne.

Wertschätzung für das Personal – dies sieht sie als wichtiges Mittel dafür, die Angestellten im Betrieb halten zu können. «Wenn ich Gästen zum Geburtstag gratuliere, kann ich das doch auch beim Personal tun.» Sie ermögliche es Mitarbeitenden auch einmal, während der Arbeitszeit jemanden vom Flughafen abzuholen. Es sei klar, dass die Mitarbeitenden für das Geld arbeiteten, «aber nicht nur». Damit die Angestellten blieben, sei auch der Wohlfühlfaktor in einem Betrieb wichtig.

An ihre Mitarbeitenden stellt sie allerdings auch Erwartungen. Sie werde wohl zuweilen auch als «pingelig» wahrgenommen, wie sie sagt. Mitarbeitende müssten damit umgehen können, dass sie sich in vieles einmische. Wenn es gut laufe, lasse sie viele Freiheiten und achte darauf, den Angestellten Komplimente für das Geleistete zu machen. «Ich verlange viel von meinen Mitarbeitenden, aber auch von mir selbst», sagt Pronk. Wichtig sei es, mit gutem Beispiel voranzugehen. Dies macht sie etwa mit einer Runde zum Abendessen durchs Restaurant, um mit den Gästen im Kontakt zu sein. «Meine Freundinnen aus der Hotelfachschule sagen, dass ich zu viel arbeite.»

Pronk wirkt im Gespräch stets positiv und begeistert. Nur einmal verdüstert sich ihre Miene kurz, als sie sagt, dass sie mit unmotivierten Leuten nicht gern zusammenarbeite.

Ihr Mann hat sich bei Jobangeboten im Ausland angepasst
Ihre Leidenschaft für den Job bedeute, Kompromisse im Privatleben eingehen zu müssen. «Es braucht einen Partner, der das versteht.» Als sie die Chance bekommen habe, in Mauritius das «Grand Mauritian» zu eröffnen, sei ihr Mann einfach mitgekommen, vorerst ohne konkretes Jobangebot. Der IT-Spezialist habe aber dann bald vor Ort Arbeit gefunden. «Er musste sich anpassen», sagt Pronk. Für das Ehepaar aus den gesellschaftlich liberalen Niederlanden war dies kein grosses Ding.

Etwas weniger Verständnis für ihre berufliche Leidenschaft bringe der inzwischen 15-jährige Sohn auf. «Er denkt, dass man seine ganze Energie dem Sport widmen sollte», so Pronk. Vor Kurzem sei er nach Davos gezogen, weil es dort eine U-17-Elite-Eishockeymannschaft gebet.

Dabei ist Pronk selbst auch sportlich ambitioniert. Im Sommer läuft sie mehrmals pro Woche «eine Runde», womit sie eine Strecke von rund zehn Kilometern meint. Mitte August nimmt sie jeweils am Engadiner Sommerlauf über 25,5 Kilometer teil. Diesmal habe sie zwar nicht genug trainiert, doch es habe gereicht, um den Willen aufzubringen, durchzuhalten. Wenn sie entlang der Strecke viele bekannte Leute aus dem Tal sehe, die sie anfeuerten, sei das sehr cool. Und sie sage sich dann: «Aufgeben ist keine Option.»

Auch im Lauf ihrer Karriere habe sie nicht immer Gewissheit gehabt, dass sie das Ziel erreichen würde. So wundere sie sich bis heute, dass die Verantwortlichen am Hauptsitz der Hotelgruppe damals gerade ihr die Aufgabe übertragen hatten, das «Grand Mauritian» zu eröffnen – schliesslich habe sie so etwas zuvor noch nie gemacht. «Sie hätten mir ja auch ein etabliertes Hotel übergeben können.» Die Aufgabe sei interessant, aber auch schwierig gewesen. «Es hätte schief gehen können.» Später habe sie denn auch bei Gelegenheit nachgefragt, ob man nicht befürchtet hätte, dass sie es verbocken könnte. Der Vice President of Operations habe ihr daraufhin gesagt: «Wir wussten, du machst das schon.»
 


Steckbrief

Name: Claudia Pronk

Alter: 54

Beruf: Hoteldirektorin

Was ich mag: Wenn Leute eine Passion haben und sich nicht vom Weg abbringen lassen

Was ich nicht mag: Mit unmotivierten Leuten arbeiten

Was ich werden wollte: Tierärztin

Was ich verpasst habe: Mehr Zeit mit meiner Familie und den Eltern zu verbringen

Darüber muss ich lachen: Wir erleben immer wieder komische Situationen mit den Gästen, über die wir hinter den Kulissen lachen können.

Auf diese Eigenschaft könnte ich verzichten: Dass ich die Dinge manchmal persönlich nehme; das ist wohl die Kehrseite des Perfektionismus.

Im nächsten Leben werde ich: Anwältin. Das finde ich auch sehr interessant.

Frauen im Fokus

Brucker und Gross starten nochmals durch

Die Hotelièren Regula Brucker und Suzanne Gross wagten 2021 den Neuanfang. Gemeinsam führen sie heute das Boutique-Hotel Signau House & Garden in Zürich. Und das in einem Alter, in dem sich andere zur Ruhe setzen.
Nora Devenish
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Regula Brucker (links) und Suzanne Gross leiten das Boutique-Hotel Signau House & Garden in Zürich im Co-Management.
Regula Brucker (links) und Suzanne Gross leiten das Boutique-Hotel Signau House & Garden in Zürich im Co-Management. Bild: Raphael Palacio Illingworth
Bild: Raphael Palacio Illingworth
Die 1912 erbaute und denkmalgeschützte Villa Syz in Zürich wurde 2018 zum Boutique- Hotel Signau House & Garden umgebaut.
Die 1912 erbaute und denkmalgeschützte Villa Syz in Zürich wurde 2018 zum Boutique- Hotel Signau House & Garden umgebaut. Bild: Raphael Palacio Illingworth
Bild: Raphael Palacio Illingworth
Die 1912 erbaute und denkmalgeschützte Villa Syz in Zürich wurde 2018 zum Boutique- Hotel Signau House & Garden umgebaut.
Die 1912 erbaute und denkmalgeschützte Villa Syz in Zürich wurde 2018 zum Boutique- Hotel Signau House & Garden umgebaut. Bild: Raphael Palacio Illingworth
Bild: Raphael Palacio Illingworth
Die 1912 erbaute und denkmalgeschützte Villa Syz in Zürich wurde 2018 zum Boutique- Hotel Signau House & Garden umgebaut.
Die 1912 erbaute und denkmalgeschützte Villa Syz in Zürich wurde 2018 zum Boutique- Hotel Signau House & Garden umgebaut. Bild: Raphael Palacio Illingworth
Bild: Raphael Palacio Illingworth
Die Gastgeberinnen im Boutique-Hotel Signau House & Garden: Suzanne Gross (links) und Regula Brucker.
Die Gastgeberinnen im Boutique-Hotel Signau House & Garden: Suzanne Gross (links) und Regula Brucker. Bild: Raphael Palacio Illingworth
Bild: Raphael Palacio Illingworth

Sie sind Freundinnen des guten Geschmacks, sie glauben an die Schweizer Hotellerie, und sie wollen sich – einmal mehr – verwirklichen.

Die Kosmopolitinnen Regula Brucker und Suzanne Gross, beide Absolventinnen der Ecole hôtelière de Lausanne, sind keine Unbekannten im Schweizer Gastgewerbe. Brucker führte nach namhaften Berufsstationen in der Hotelbranche während zweier Jahrzehnte bis 2019 gemeinsam mit ihrem Mann das renommierte 5-Sterne-Boutique-Hotel Widder in Zürich. Gross wiederum machte sich zuletzt als erfolgreiche Unternehmerin mit eigener Delikatessen-Produktionsfirma im Piemont einen Namen.

Nun, 64- und 58-jährig, wollen es die beiden Frauen noch einmal wissen. Seit März 2021 führen sie gemeinsam das Boutique-Hotel Signau House & Garden in Zürich. Ganz nach dem Motto: Es ist nie zu spät, mutig Neues zu wagen. Suzanne Gross: «Dieses Haus verdient es zu leben. Und wir selbst sind auch noch zu jung, um uns zur Ruhe zu setzen.»

An der Signaustrasse 6 entstand ein  intimes, familiäres Guest-House im gehobenen Ambiente mit neun Doppelzimmern, einer 2-Zimmer-Suite und einem Kinosaal für 25 Personen. Die Hülle: eine über hundertjährige denkmalgeschützte Villa, einst Familienwohnsitz eines Seidenfabrikanten, heute im dreigeteilten Privatbesitz, inmitten eines geschäftigen Wohnquartiers oberhalb des Bellevueplatzes. Das Intérieur: gediegen, mit viel Charme und gepflegter Willkommenskultur. Ein Zuhause weg von zu Hause. Eine Oase der Erholung in der pulsierenden Metropole Zürich. [DOSSIER]

Management aus Frauenhand: Flache Hierarchien und klare Kommunikation
Dass Frauen auch und gerade in der Beherbergungsbranche in Führungsfunktionen untervertreten sind, ist ein offenes Geheimnis. Schweizweit gibt es gerade mal drei Hotels im 5-Sterne-Segment, die ausschliesslich von Frauen geführt werden. Mit ihrem Entscheid, das «Signau House» im Co-Management zu leiten, rücken Regula Brucker und Suzanne Gross somit unmissverständlich in eine Vorbildfunktion. Bewusst gesucht haben sie diese nicht. Wahrnehmen tun sie sie dennoch, verantwortungsvoll und mit grossem Berufsstolz. So besteht ihr Team ausschliesslich aus Frauen. Eine Betriebsstruktur, die sie zwar nicht aktiv verfolgt hätten, die aber sehr gut funktioniere, halten die beiden Gastgeberinnen fest.

«Wir pflegen in unserem Haus flache Hierarchien, eine klare Kommunikation und kurze Entscheidungswege. Unsere Zuständigkeiten sind klar geregelt. Suzanne und ich ergänzen uns wahnsinnig gut. Ein Glücksfall, würde ich sagen, denn ein Frauenteam ist kein Erfolgsgarant», sagt Regula Brucker.

Auch Suzanne Gross ist vom Managementkonzept Frauen-Tandem überzeugt: «Wir begegnen uns von Frau zu Frau auf Augenhöhe und respektieren einander. Wir machen uns gegenseitig nichts vor.» Und mit einem Schmunzeln fügt sie an: «Viele Männer können sich nicht vorstellen, dass dies unter Frauen überhaupt möglich ist.»

Wir markieren unsere Präsenz durchs Haus mit unserer weiblichen Note.

Regula Brucker, Co-Direktorin Signau House & Garden, Zürich

Über Durchsetzungsvermögen, Gleichberechtigung und Kompromissbereitschaft
Sowohl Gross wie auch Brucker haben sich während ihrer beruflichen Laufbahn immer wieder als Frauen behaupten müssen. Zwar hatten sie sich während ihrer Karrieren ihres Geschlechts wegen nie benachteiligt gefühlt, «sich durchsetzen» mussten sie sich aber allemal.

Während Suzanne Gross es sich gewohnt ist, in einem Frauenteam zu agieren – «damals im Piemont wurden unsere Einmachrezepte von Frau zu Frau weitergegeben und ausschliesslich von Frauen gekocht; und wenn uns mal ein Handwerker in der Küche fehlte, dann halfen wir uns entweder selbst oder mieteten uns einen» —, amtete Regula Brucker während über 30 Jahren an der Seite ihres Ehemannes Jan als Diréctrice. «Für mich war immer klar: Wenn man als Ehepaar ein Haus wie das Widder Hotel führt, muss einer von beiden am Schluss die Entscheidungen treffen. In unserem Fall war dies mein Ehemann Jan. Ich hatte aber nie das Gefühl, dass ich dadurch nicht auch wesentlich Einfluss auf die Geschäftstätigkeiten nehmen konnte. Wir waren beide durchaus gleichberechtigt», so Brucker.

Direktionsehepaare wie sie und ihr Mann seien heutzutage, gerade im Luxussegment der Stadthotellerie, ein Auslaufmodell, bemerkt Brucker. Unter den führenden Luxus-Stadthotels in der Schweiz gibt es kein Haus mehr, das durch ein Ehepaar geführt wird. Zudem fällt auf, dass insbesondere die Direktionsetagen internationaler Betriebsgesellschaften mehrheitlich von Männern beherrscht werden. Suzanne Gross findet klare Worte: «Männer ziehen im Allgemeinen Männer nach. Das muss sich radikal ändern.»

Aus dem Dornröschenschlaf erwacht und stilvoll neues Leben eingehaucht
Wer über die geschwungene Treppe in die grosse Eingangshalle des «Signau House» gelangt, fühlt sich unmittelbar in ein englisches Herrschaftshaus versetzt. Dieses Gefühl wiederholt sich bei der Zimmerbesichtigung über zwei Etagen, in den stil- und massvoll eingerichteten Salons und erst recht hinter der verglasten, in weiss gehaltenen Veranda, dem Frühstücksraum oder beim Seerosenteich im Garten — einem weiteren Rückzugsort in dieser urbanen Wohlfühloase. Wohin man schaut, entdeckt man die elegante Handschrift der Gastgeberinnen. Regula Brucker: «Sagen wir es so: Wir markieren unsere Präsenz durchs Haus mit unserer weiblichen Note.»

«Dieses Haus lädt ein. Es nimmt dich in Empfang. Auch um Gastgeberin zu sein», resümiert Suzanne Gross ihren ersten Eindruck vom «Signau House». Für Regula Brucker bietet die einzigartige Ambiance die Möglichkeit, ihrer Berufung als Gastgeberin uneingeschränkt nachzukommen: «Dieses Haus ist wie dein eigenes Zuhause, in dem du Gäste willkommen heisst. Seine Intimität ermöglicht es uns, die Nähe zu den Gästen zu pflegen, ihre Bedürfnisse und ihre Reaktionen zu spüren. Das ist wichtig, auf so vielen Ebenen, für die Gastgeber wie die Gäste.»

Männer ziehen im Allgemeinen Männer nach. Das muss sich radikal ändern.

Suzanne Gross, Co.Direktorin Signau House & Garden, Zürich

Exklusivität und Persönlichkeit, vermehrt auch für das Zürcher Publikum
Der Grossteil der Stammkundschaft im «Signau House & Garden» sind Businessleute oder Privatreisende, welche die Ruhe als Ausgleich zum hektischen Berufsalltag schätzen. Doch soll das Haus künftig auch für eine breitere Klientel, insbesondere aus dem Raum Zürich, erlebbar und zugänglich werden.

Damit dies gelingt, nutzen die Gastgeberinnen ihren bewährten Geschäftssinn und ihr breites Netzwerk im Food- und Beverage-Bereich und schlüpfen immer wieder in die Rolle der Veranstalterinnen. Im Sommer beispielsweise organisieren sie regelmässig Chef’s Tables für maximal 40 Gäste. Aufstrebenden Kochtalenten wird dann die Plattform geboten, sich und ihre Kochkünste im persönlichen Rahmen dem Publikum vorzustellen. Das In-House-Cinema wiederum lädt zu öffentlichen oder privaten Filmabenden ein, wenn es sich anbietet und erwünscht ist auch mit zum jeweiligen Film abgestimmtem Catering.

«Die Gäste suchen wieder vermehrt die Intimität, den Kontakt und den persönlichen Service zum und vom Gastgeber. Das Erlebnis im kleinen Kreis», sagt Suzanne Gross. Dieser Trend spielt den Gastgeberinnen und ihrer Geschäftsphilosophie, der familiären Gastlichkeit, in die Hände. Ideen haben die Hotelièrene noch viele. Die entsprechenden Freiheiten, diese zu verwirklichen, nehmen sie sich intuitiv heraus und lassen sich nicht unter Druck setzen.

«Jetzt gilt es, den Betrieb zu stabilisieren, ohne ihn dabei zu überfordern», sagt Regula Brucker. Mit ihrem Neubeginn sind die Zürcher Hotelièren bestes Beispiel für die weiblichen Ambitionen und den Erfolgswillen innerhalb der Branche.

 


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Steckbrief Suzanne Gross

  • Alter: 64
  • Beruf: Hotelière
  • Was ich mag: Mehr zu bieten, als erwartet wird
  • Was ich nicht mag: Übertriebener Luxus
  • Was ich werden wollte: Immer Gastronomin oder Hotelière
  • Was ich verpasst habe: Nichts. Meine Wünsche gingen fast immer auf.
  • Darüber muss ich lachen: Einen smarten Witz
  • Auf diese Eigenschaft könnte ich verzichten: Ungeduld
  • Im nächsten Leben werde ich …: das Gleiche.

Steckbrief Regula Brucker

  • Alter: 58
  • Beruf: Hotelière
  • Was ich mag: Als beruflicher Ausgleich Zeit mit der Familie verbringen
  • Was ich nicht mag: Leute, die einem vorgaukeln, «etwas zu sein»
  • Was ich werden wollte: Immer schon Hotelière
  • Was ich verpasst habe: Ich bin glücklich mit dem, was ich erlebt und erreicht habe.
  • Darüber muss ich lachen: In unserem Beruf gibt es unzählige schöne Momente, über die man sich freuen und lachen kann.
  • Auf diese Eigenschaft könnte ich verzichten: Meine Rastlosigkeit
  • Im nächsten Leben werde ich …: dem Tag mehr als 24 Stunden einräumen.

Frauen im Fokus

«Erfolg kann man nicht planen»

Tanja Grandits geht mit einer grossen Prise Kreativität, viel Talent und unermüdlicher Freude ans Werk. Sie kocht nicht, um Sterne einzuheimsen, sie will mit ihrem Team gemeinsam Ideen entwickeln und diese erfolgreich umsetzen.
Claudia Langenegger
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Tanja Grandits in ihrem Restaurant: das legendäre «Stucki» in Basel.
Tanja Grandits in ihrem Restaurant: das legendäre «Stucki» in Basel. Bild: Susanne Keller
Bild: Susanne Keller
Tanja Grandits mag es auf der Arbeit lieber fröhlich als stressig und unfreundlich.
Tanja Grandits mag es auf der Arbeit lieber fröhlich als stressig und unfreundlich. Bild: Susanne Keller
Bild: Susanne Keller

Tanja Grandits hat unglaublich viel erreicht: Als erste Frau in der Schweiz hat der Gault Millau sie mit hohen 19 Punkten ausgezeichnet und sie zur «Köchin des Jahres» und zweimal zum «Koch des Jahres» gekürt. Der Guide Michelin zeichnet ihre Küche seit 2013 mit zwei Sternen aus. Heute führt die Spitzenköchin nicht nur erfolgreich das Restaurant Stucki in Basel, sondern auch einen Spezialitätenladen und einen Onlineshop.

«Ich hatte nie einen Plan und kein bestimmtes Ziel.»

Zudem gibt sie etwa alle zwei Jahre ein neues Kochbuch heraus. «Tanja vegetarisch» ist das bestverkaufte Sachbuch 2021. Wenn man die 51-jährige Spitzenköchin dann in ihrem Restaurant trifft, am Vormittag, wenn es in ihrem Betrieb noch ganz ruhig ist, und sie in ihrer schwarzen Kochkleidung erscheint, sagt sie zu alldem nur: «Ich hatte nie einen Plan und kein bestimmtes Ziel, das ich verfolgt habe. Das hat sich alles nach und nach entwickelt.» Diese äusserst erfolgreiche Frau mit dem sympathischen Gesicht, den zusammengebundenen Haaren und der grossen Brille ist überzeugt: «Erfolg kannst du nicht planen.»

Die Farben müssen stimmen
Seit 14 Jahren führt Tanja Grandits das «Stucki» in Basel, benannt nach dem legendären Schweizer Spitzenkoch Hans Stucki, der während Jahrzehnten hier gewirkt hatte. Sie taufte das Restaurant Bruderholz bei der Übernahme um und erneuerte und erfrischte das Interieur. Die Wände sind in sanften Farbtönen gehalten, alles ist aufeinander abgestimmt, man sitzt auf bequemen modernen Sesseln, die Tische sind viereckig statt einst rund, und auf den Tischen stehen frühlingshaft luftige Blumen.

Im «Stucki» entwickelte Tanja Grandits ihre typische monochrome Küche: Die einzelnen Gänge bestehen aus Lebensmitteln der gleichen Farbe. «Gleichfarbige Lebensmittel passen geschmacklich oft gut zusammen», erklärt sie. Und: «Wenn man sich auf eine Farbe festlegt, muss man kreativer sein, weil man in der Auswahl der Lebensmittel beschränkt ist.»

Lust auf die grosse, weite Welt
Basel ist ihre Heimat, doch Tanja Grandits ist auf der Schwäbischen Alb in Süddeutschland aufgewachsen. Hinter dem Haus wuchsen Obstbäume, es gab einen Gemüsegarten. Es kam meist Währschaftes auf den Tisch, oft sehr deftig. Die Gewürze, Kräuter und die Leichtigkeit von Gerichten, die Vielfalt von Zutaten, die Lust auf Kreatives und die Liebe zum Ausprobieren und Erfinden entdeckte Tanja Grandits erst später.

Damals war es vor allem die grosse, weite Welt, die sie reizte. So reiste sie nach der Schule als Au-pair nach Kalifornien. Hier merkte sie, wie gerne sie kocht. Ihre Gastfamilie freute sich über die Spätzle und die frischen und europäischen Gerichte, die Tanja Grandits zubereitete. «Es gibt nichts Schöneres, als jemanden mit Essen Freude zu bereiten», sagt die Spitzenköchin mit einem fröhlichen Lachen im Gesicht.

Köchin statt Chemikerin
Das Chemiestudium in Tübingen brach sie nach zwei Semestern ab. Sie begann im Luxushotel Traube Tonbach im Schwarzwald eine Kochlehre. Ihre nächste Station war die Küche des noblen «Claridge’s» in London, wo man regelmässig für die Queen und die Königsfamilie Speisen zubereitete.

Es war eine eigene Welt: Tanja Grandits war die einzige Frau in der 60-köpfigen Küchenbrigade, der Umgang war rau und unfreundlich, ihr Chef ein Choleriker. Dass sie die einzige Frau in einer Männerwelt war, störte sie nicht. Auch vom derben und unfreundlichen Umgangston liess sich die junge Köchin nicht beirren. «Ich habe das nie persönlich genommen, ich wusste ja, das hat nichts mit mir zu tun», erinnert sie sich. Ihre Taktik: «Ich reagierte stets mit Freundlichkeit.»

«Zeugnisse interessieren mich nicht»

Heute beschäftigt sie 43 Mitarbeitende und hat fortgesetzt, was sie in jungen Jahren gelernt hat: Freundlichkeit lohnt sich. Cholerische Zusammenschisse, wie sie sie früher bei ihren Vorgesetzten erlebt hat, gibt es bei ihr nicht. «Nur in angenehmer Atmosphäre kann man sein Bestes geben», erklärt sie.

Sie kann auf eine zuverlässige Crew zählen, die gerne bei ihr arbeitet – viele seit über zehn Jahren. Eine gute Chefin ist für sie jemand, der sich für die Mitarbeitenden interessiert und sich bewusst ist, dass es ohne sie nicht geht. Ihre Mitarbeitenden wählt sie nach Sympathie aus: «Zeugnisse interessieren mich nicht», sagt sie. Denn: «Es gibt ja eh ein Probearbeiten, bei dem man sieht, ob man zusammenpasst.»[DOSSIER]

Schnell gedacht, noch schneller umgesetzt
Musste sie sich in ihrer Laufbahn als Frau sehr durchkämpfen? «Ich musste nie kämpfen, ich will auch nicht kämpfen», antwortet die Wahlbaslerin. «Es ist eine Selbstverständlichkeit, dass ich das tue, was ich tue.» Sie hatte auch nie Lust, sich Gedanken über ihre Positionierung in der Männerwelt, über Unsicherheiten oder Zweifel zu machen. «Das Wichtigste ist: sich nicht beirren lassen und bei sich selbst bleiben.»

Weil sie eine Frau ist, musste sie sich oft – viel zu oft – die Frage anhören, wie sie denn alles unter einen Hut bringe: die aufreibende Arbeit mit den unregelmässigen Arbeitszeiten, den Onlineshop, die Kochbücher und alleinerziehend zu sein. Die Frage kann sie nicht mehr hören, eine Antwort gibt sie trotzdem: «Das geht nur, wenn man selbstständig ist.»

«Ich musste nie kämpfen, ich will auch nicht kämpfen»

So wenig, wie sie ihren Erfolg geplant hat, so wenig hat die Köchin langfristige Strategien. Sie setzt lieber einfach um. «Ideen sollte man nicht lange diskutieren, sonst sind sie irgendwann nicht mehr gut.»

Ihre Spontaneität ging in den Anfangszeiten im «Stucki» so weit, dass sie die neuen Rezepte jeweils erst in der Nacht, bevor die Menükarte wechselte, schrieb. Alle zwei Monate bedeutete dies für ihre Küchencrew die totale Überraschung: «Sie wussten überhaupt nicht, was kommen wird!» Das war stressig, zu stressig. «Das konnte ich ihnen nicht länger zumuten», sagt sie mit einem Lächeln und schüttelt den Kopf. Mittlerweile geht sie das Rezeptieren jeweils früher an.

«Ich bin ein extrem schneller Mensch und habe sehr klare Bilder»

Mit den Jahren ist sie auch gelassener geworden. Früher musste alles bis ins Detail genau so sein, wie sie es sich vorstellte. Wenn sie beispielsweise auswärts kochte, ertrug sie es nicht, auf Tellern zu servieren, die ihr nicht gefielen. «Ich musste also immer stapelweise Teller mitnehmen», erinnert sie sich. «Was für ein Aufwand!» Heute ist ihr das egal: «Ich kann auch mal fünf gerade sein lassen.»

Energie richtig eingesetzt
Privat- und Arbeitsleben fliessen bei Tanja Grandits ineinander über – auch örtlich. Ihre Wohnung befindet sich zwei Stockwerke oberhalb des Restaurants. Hier wohnt sie mit ihrer 16-jährigen Tochter Emma. Um halb sechs steht sie jeweils auf und nimmt sich eine Stunde Zeit für sich ganz alleine. «Ich mache Yoga, höre Musik, mache mir Tee, gehe ins Bad», erzählt sie. «Das gibt mir Energie für den ganzen Tag.»

Die Spitzenköchin ist auch privat kreativ: Mal gibt es zum Frühstück für sie und ihre Tochter Fried Rice, mal Pfannkuchen, mal ein Müsli mit vielfältigen Zutaten. Tochter Emma zieht es nicht in die Gourmetküche, ihre Passion sind die Pferde. Wie ihre Mutter im Sternzeichen Jungfrau geboren, gibt es auch bei ihr nichts Halbbatziges: Die Gymnasiastin verbringt pro Tag bis zu vier Stunden bei ihren Pferden.

«Die Zeit kann man nicht managen, die Zeit bleibt immer gleich. Es gibt aber Energiemanagement.»

Nach der Runde mit Hund Norma startet Tanja Grandits jeweils in den Arbeitstag, erledigt Administratives, arbeitet in Küche und Service und erledigt tausend weitere Dinge, die anfallen. Und schafft es dabei, eine grosse Portion Gelassenheit auszustrahlen. Sie hat offenbar ein ausgeklügeltes Zeitmanagement. «Nein, Zeit kann man nicht managen, die Zeit bleibt immer gleich. Es geht um das Energiemanagement. Ich kann mich aufladen, indem ich Dinge mit Leidenschaft, Neugier und Freude tue.»

Und dabei ist sie stets mit Tempo unterwegs: «Ich bin ein extrem schneller Mensch und habe sehr klare Bilder», sagt sie von sich. «Ich weiss immer, was ich kreieren will.»

Dabei staunt sie immer wieder, was sie bewirken kann. «Es gibt Frauen, die mir gesagt haben, mein vegetarisches Kochbuch habe ihr Leben verändert», erzählt sie. «Das berührt mich sehr.»

Sosehr sich Tanja Grandits über Auszeichnungen, Punkte und Sterne freut, so gut weiss sie, dass sie nicht das Wichtigste sind. «Sie sind nur Teil des Ganzen. Wichtiger ist es, dass man jeden Tag viele Gäste hat und die Mitarbeitenden mit Freude hier arbeiten.»


Steckbrief Tanja Grandits

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  • Alter: 51
  • Beruf: Köchin
  • Was ich mag: Alles, was von Herzen kommt
  • Was ich nicht mag: Unehrlichkeit
  • Was ich werden wollte: Was ich bin!
  • Was ich verpasst habe: Nichts
  • Darüber muss ich lachen: Über mich selbst
  • Auf diese Eigenschaft könnte ich verzichten: Auf keine
  • Im nächsten Leben werde ich …: ???
Text: Claudia Langenegger Bild: Susanne Keller

FRAUEN IM FOKUS

Bunt, sportlich und motiviert für ihre Lieblingsstadt

Manuela Angst führt seit zwei Jahren Bern Welcome. Die gebürtige Zürcherin liebt das Berner Lebensgefühl und ist optimistisch, dass sie das Unternehmen nach den beiden Pandemiejahren wieder auf Kurs bringt.
Claudia Langenegger
Manuela Angst in der Berner Altstadt. Hier gibt es für sie immer etwas zu entdecken.
Manuela Angst in der Berner Altstadt. Hier gibt es für sie immer etwas zu entdecken. Bild: Susanne Keller
Bild: Susanne Keller
Seit 23 Jahren in Bern: «Das Berner Lebensgefühl hat mich hierbehalten», so Manuela Angst.
Seit 23 Jahren in Bern: «Das Berner Lebensgefühl hat mich hierbehalten», so Manuela Angst. Bild: Susanne Keller
Bild: Susanne Keller
Auf der Münsterplattform in Bern: Sie liebt das viele Grün in der Stadt.
Auf der Münsterplattform in Bern: Sie liebt das viele Grün in der Stadt. Bild: Susanne Keller
Bild: Susanne Keller

«Ich starte gerne mit Sport in den Tag», sagt Manuela Angst. Die Leiterin von Bern Welcome sitzt in einem pinkfarbenen Kleid in einem ihrer Lieblingscafés – im Berner Casino. Dieses liegt mitten in der Stadt, und wenn die Platanen auf der Terrasse noch nicht dicht mit Blättern bewachsen sind, hat man von hier aus sogar eine phänomenale Sicht auf Eiger, Mönch und Jungfrau.

Früher war ihr Morgensport jeweils eine Joggingrunde, vor ein paar Jahren kam etwas Neues dazu: «Ich habe das Bootcamp entdeckt», sagt die Touristikerin begeistert. «Wenn es hoch kommt, stehe ich dreimal pro Woche in aller Herrgottsfrühe auf und bin um 6.15 Uhr in Trainingszeug und Turnschuhen parat.» Egal wie kalt, egal welches Wetter. «Es tut gut, schon am Morgen etwas für mich gemacht zu haben», sagt sie. So kann sie sich am Feierabend in aller Ruhe bis spät in ihre Schreibtischarbeit vertiefen.

Vom ländlichen Zürcher Säuliamt in die gemütliche Hauptstadt
Ihre Liebe zum Sport hat sie von zu Hause mitgekriegt. Sie ist mit zwei Geschwistern in Mettmenstetten in der Nähe von Affoltern am Albis aufgewachsen. «Im Winter ging es am Samstagmittag nach der Schule jeweils sofort rauf in die Berge, auf die Biberegg in Schwyz zum Skifahren», erinnert sie sich. Im Sommer war dann oft Wandern angesagt. Noch heute hält sie sich gerne in der Natur auf. «Das ist in Bern ideal – du bist sofort im Grünen.»

Vor 32 Jahren ist Manuela Angst nach Bern gezogen. «Ich kam wegen der Ausbildung und blieb wegen der Arbeit und der Liebe.» Die Jobs änderten sich, die Liebe verflog wieder, doch die Zürcherin blieb der Bundesstadt treu. «Das Berner Lebensgefühl hat mich hierbehalten», sagt sie begeistert. «Die Menschen sind herzlich, die Stimmung ist warm, ich mag die Vielfalt von Restaurants und Cafés, das reiche Kulturangebot und das viele Grün.» Ob sie nun im Rosengarten die Aussicht geniesst, der Aare entlangspaziert oder durch die Altstadt flaniert: «In Bern gibt es immer etwas zu entdecken.»

Ich blieb wegen der Arbeit und der Liebe. Heute bin ich durch und durch Bernerin. Bloss den Dialekt habe ich nicht angenommen.

In ihrer Freizeit trifft sie sich am liebsten mit Freunden – zum Essen, zum Apéro, im Theater oder an Vernissagen. Mittlerweile ist sie durch und durch Bernerin. «Bloss den Dialekt habe ich nicht angenommen», sagt sie und lacht. Und wer die Bernerinnen und Berner kennt, der weiss, dass viele ihre liebe Mühe mit Zürich haben und dies gerne bekunden.

«Natürlich werde und wurde ich wegen meines Dialekts manchmal auf die Schippe genommen.» Als sie vor zehn Jahren für die Stadt Bern als Leiterin Beziehungspflege und Repräsentation im Erlacherhof arbeitete, wurde sie schon mal entgeistert gefragt, was sie denn als Zürcherin hier mache. Doch sie liess sich davon nicht aus der Ruhe bringen: «Ich bin resilient.»

[IMG 3]Das Handwerk von der Pike auf gelernt – eine Praktikerin an der Spitze
Die Zürcherin stand schon früh im Arbeitsleben. Nach der Realschule hat sie eine Lehre in einem Gasthof in Affoltern am Albis gemacht, im «Baur au Lac» in Zürich gearbeitet und mit 21 Jahren die Hotelfachschule Thun absolviert. Später wechselte sie von der Gastronomie zur Swisscom. Dort organisierte sie unter anderem Anlässe und nahm an Messen repräsentative Aufgaben wahr.

Sie findet, dass sie der Gastronomiebranche treu geblieben ist: «Ich hatte in meinen Jobs vielfach die Rolle der Gastgeberin inne.» So auch später bei der Stadt Bern und beim Swiss Economic Forum in Thun. Was ihr dort besonders gefiel: «Ich kam mit unterschiedlichsten Leuten in Kontakt – von unerfahrenen Jungunternehmerinnen bis zu Persönlichkeiten wie Kofi Annan.»

Happiger Start geradewegs ins Lockdown
Vor gut zwei Jahren hat die 53-jährige Wahlbernerin die Leitung von Bern Welcome übernommen. Der Start war happig: Kaum zwei Monate im Amt, folgte der erste Lockdown, der Umsatz brach komplett ein. Vor allem das Ausbleiben der Businessgäste schmerzte: Sie machen in der Bundesstadt drei Viertel der Logiernächte aus. Doch nicht nur das war schwierig. Das Unternehmen hatte turbulente Zeiten hinter sich.

2017 war Bern Welcome als neue Destinationsmanagement-Organisation und als Nachfolgerin von Bern Tourismus gegründet worden. Neu sind hier Akteurinnen und Akteure aus Tourismus, Gewerbe, Hotellerie und Gastronomie unter einem Dach vereint. Das Ziel: den Standort Bern besser zu positionieren. Zudem wurde der Aktionsradius um das Gantrischgebiet und die Regionen Laupen, Emmental und Oberaargau erweitert.

Obwohl mit viel Enthusiasmus verkündet, war die Neuausrichtung kein Selbstläufer. Statt Erfolgsmeldungen machten unschöne Schlagzeilen zu internen Querelen die Runde. Manuela Angsts Vorgänger wurde entlassen, es folgte ein öffentlicher Schlagabtausch. Bei ihrem Start im Januar 2020 war da nicht nur die Corona-Krise: «Ich musste die neue Unternehmensstrategie umsetzen und Altlasten bereinigen», erzählt sie.

Finanzielle Herausforderung Pandemie
Es blieb eine Weile turbulent: Aus der Geschäftsleitung gab es vier Abgänge, und der neue Leiter Kommunikation blieb nur sechs Monate. Mittlerweile hat sich die personelle Situation beruhigt. Doch finanziell ist Bern Welcome angeschlagen. 2020 erlitt das Unternehmen einen Verlust von 2 Millionen Franken. Grund dafür sei einzig die Pandemie, erklärt Manuela Angst.

Mit À-fonds-perdu-Beiträgen des Kantons, einem Darlehen der Stadt Bern und der Unterstützung von weiteren Aktionärinnen und Aktionären konnte das Loch teilweise gestopft werden. Der Verlust ist kein Grund, an sich zu zweifeln. Denn: «Ich mag neue Herausforderungen. Sonst wird es mir langweilig», meint Manuela Angst mit einem entspannten Lachen im Gesicht.

«Als CEO muss man immer wieder viel aushalten.»

Aber: «Als CEO kommen dann die schlaflosen Nächte.» Sie versteht ihre Aufgabe jedoch nicht als One-Woman-Show. «Ich brauche das Team. Man ist nicht alleine, sondern im Team erfolgreich.» Ist man als CEO auch einsam? «Ja», kommt ihre Antwort schnell. «Als CEO muss man immer wieder viel aushalten.» Was tut sie, wenn zu viele geschäftliche Probleme und Aufgaben im Kopf rotieren? «Sport hilft immer», sagt sie. Ob es nun Joggen, Velofahren oder Skifahren ist.

Sich durchsetzen statt einknicken
Manuela Angst ist eine der wenigen Frauen in der Schweizer Tourismusbranche auf einem Chefsessel. Sie ist keine Vollbluttouristikerin, sie hat vielfältige berufliche Erfahrungen in Hotellerie, Gastronomie, im Marketing und Kongress- und Eventbusiness gesammelt – ein Know-how, das bestens zu Bern Welcome passt, das hauptsächlich Destinationsmanagement betreibt. [DOSSIER]

Musste sie denn als Frau mehr kämpfen, um sich behaupten zu können? «Nein», sagt sie. «Ich sehe es eher so: Man muss seinen Platz einnehmen, egal ob nun als Frau oder als Mann.» Immer wieder erlebt sie aber diese typischen Situationen in der männlich geprägten Berufswelt. Etwa wenn man als einzige Frau an einem Meeting sitzt. «Bei der Frage, wer das Protokoll schreibt, gehen die Blicke meistens zur Frau», erzählt sie. «Dann sage ich aber einfach Nein.» Das müssten Frauen halt lernen: nicht nachgeben, bloss weil es von ihnen erwartet werde.

«Wir müssen unsere Frau stehen, und wir dürfen uns nicht verstecken.»

Während ihrer Laufbahn habe sie ihre Vorgesetzten auch schon fragen müssen: «Redest du nun so mit mir, weil ich eine Frau bin? Oder würdest du auch mit einem Mann so sprechen?» «Oft ist diese Haltung gegenüber uns weiblichen Mitarbeitenden nicht böswillig, es ist halt einfach eingeübt – wir sind so sozialisiert.» Die Frauen sollten sich aber nicht den Männern angleichen: «Wir müssen unsere Frau stehen, und wir dürfen uns nicht verstecken.»

So hat sie manchmal Freude daran, als Frau aufzufallen, und trägt immer mal gerne Kleider in knalligen Farben. Ihren Sinn für Pragmatismus und ein gesundes Selbstvertrauen hat sie von zu Hause mitgekriegt: Ihre Mutter war zeitlebens selbstständig mit einem eigenen Nähatelier zu Hause, während ihr Vater als Zimmermann und SAC-Hüttenwart tätig war.

Wohnen im lauschigen Quartier, der Arbeitsweg ein Highlight
Manuela Angst wohnt in einem alten Backsteinhaus im Berner Kirchenfeldquartier, ihr Partner wohnt in seiner eigenen Wohnung, Kinder hat sie keine: «Irgendwie hat das nie in meinen Lebensplan gepasst.» Das ist ihr Naturell: Sie tobte schon als Kind lieber draussen herum, als dass sie mit Bébéwägeli gespielt hätte. Ihr Arbeitsweg bietet ihr jeweils ein Highlight, nämlich dann, wenn sie über die Kirchenfeldbrücke spaziert. «Die Sicht von hier aus ist schlicht einmalig, das ist Erholung pur.»

Ob die Strategie von Bern Welcome, das auf einen nachhaltigen, bevölkerungsverträglichen Tourismus mit Gästen aus dem Inland und dem nahen Ausland setzt, tatsächlich aufgeht, wird sich weisen. Die Optimistin Manuela Angst ist davon überzeugt. «Die Pandemie hat es gezeigt: Verantwortungsvolles Reisen, regionale Produkte und bleibende Erlebnisse sind immer gefragter.»


Steckbrief Manuela Angst

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  • Alter: 53
  • Beruf: Vorsitzende der Geschäftsleitung von Bern Welcome
  • Was ich mag: das Gegenteil meines Nachnamens: Lebensfreude, Optimismus, Lachen, geselliges Beisammensein und Bewegung an der frischen Luft
  • Was ich nicht mag: Menschen, die ständig nörgeln und alles negativ sehen
  • Was ich werden wollte: Olympiasiegerin im Riesenslalom
  • Was ich verpasst habe: nichts
  • Darüber muss ich lachen: über mich
  • Auf diese Eigenschaft könnte ich verzichten: auf meinen Hang zum Perfektionismus
  • Im nächsten Leben werde ich…: Ich weiss es nicht, denn es wird ohne mich stattfinden.

Frauen im Fokus

«Dem Berg ist egal, ob Mann oder Frau»

Sigrid Schönthal ist eine der wenigen Bergführerinnen der Schweiz und Mutter zweier kleiner Töchter. Die Berge hinter sich zu lassen und stattdessen einen sichereren Job anzunehmen, kam für sie und ihren Mann, ebenfalls Bergführer, nie infrage – im Gegenteil.
Mischa Stünzi
Bergführerin Sigrid Schönthal in der Ruine Goldswil bei Interlaken: «Das Studium am Lehramt habe ich nur durchgestanden, weil ich damals schon wusste, dass ich später einmal Bergführerin werde.»
Bergführerin Sigrid Schönthal in der Ruine Goldswil bei Interlaken: «Das Studium am Lehramt habe ich nur durchgestanden, weil ich damals schon wusste, dass ich später einmal Bergführerin werde.» Bild: Susanne Keller
Bild: Susanne Keller
Aufstieg an der Blüemlisalp.
Aufstieg an der Blüemlisalp. Bild: zvg
Bild: zvg
Sigrid Schönthal am Eisfallklettern.
Sigrid Schönthal am Eisfallklettern. Bild: zvg
Bild: zvg
Skitouren gehören ebenfalls zum Angebot der Bergführerin.
Skitouren gehören ebenfalls zum Angebot der Bergführerin. Bild: zvg
Bild: zvg
Nichts für Leute mit Höhenangst: Klettern am Mont Blanc.
Nichts für Leute mit Höhenangst: Klettern am Mont Blanc. Bild: zvg
Bild: zvg

Sigrid «Sigi» Schönthal ist konsequent: Eben hat sie ihre Stelle als Lehrerin in Grindelwald gekündigt, um wieder mehr als selbstständige Bergführerin tätig zu sein. Ihr Herz schlägt für die Berge. Wenn Schönthal über diese Welt zwischen Fels, Eis und Himmel erzählt, strahlen ihre Augen. Und dann sagt sie einen Satz, der aufhorchen lässt: «Die Berge geben mir eine gewisse Leichtigkeit und Lockerheit.» Ausgerechnet die Berge? Dieses Gelände, wo ein falscher Schritt zwischen Leben und Tod entscheiden kann, wo Fokus und Konzentration gefragt sind wie kaum wo sonst? Klar, die Anspannung und der Fokus seien beim Führen enorm, sagt Schönthal.

«Die Berge zeigen uns unsere Bedeutungslosigkeit. Sie werden noch da sein, wenn wir alle längst nicht mehr existieren. Das relativiert die eigenen Probleme.»

Sigrid Schönthal
Bergführerin

Trotzdem sei es ein unbeschreibliches Freiheitsgefühl, wenn der Blick vom Gipfel in die schier unendliche Weite gehe. Und: «Die Berge zeigen uns unsere Bedeutungslosigkeit. Sie sind so gross, wir so klein. Und sie werden auch noch da sein, wenn wir alle längst nicht mehr existieren.» Das relativiere auch die eigenen Probleme.

Steckbrief:
Name: Sigrid «Sigi» Schönthal
Alter: 39
Beruf: Bergführerin und Lehrerin (80/20 im Herzen, 40/40 gemessen am Pensum)
Was ich mag: Humor, strahlende Kinderaugen und wenn es einem gelingt, nicht alles so ernst zu nehmen
Was ich nicht mag: Egoismus – egal, ob am Berg oder sonst wo
Was ich werden wollte: Bergführerin
Was ich verpasst habe: Nichts, ausser gestern früh ins Bett zu gehen
Darüber muss ich lachen: Über solche Fragen und Geschichten von früher
Auf diese Eigenschaft könnte ich verzichten: Ungeduld mit mir selber
Im nächsten Leben werde ich: ... erneut glücklich sein

Vom Schwarzwald ins Berner Oberland
Aufgewachsen am Rande des Schwarzwalds – jenem deutschen Gebirge, dessen höchster Gipfel, der Feldberg, auf knapp 1500 m ü. M. liegt –, wusste die heute 39-Jährige schon früh, dass sie einmal Bergführerin werden möchte. «Meine bergbegeisterten Eltern haben mich immer in die Berge mitgenommen», sagt Schönthal in breitem Walliser Dialekt. Zudem seien Bergsteiger aus dem Schwarzwald keine Seltenheit, betont sie, wohl nachdem sie den leicht skeptischen Unterton des Schweizer Fragestellers vernommen hat.

Nach ihrem Studium am Lehramt – «das ich nur durchgestanden habe, weil ich damals schon wusste, dass ich später einmal Bergführerin werde» – ist Schönthal ihrem Traum gefolgt und ins Wallis ausgewandert, wo sie neben verschiedenen Jobs 2015 ihre Bergführerausbildung abschloss.

In den Kursen war sie oft die einzige Frau – oder eine von zwei Frauen bei 20, 25 Teilnehmern. Da müsse man mit dummen Sprüchen rechnen, die aber nie gegen sie gerichtet gewesen seien. Es ist normal, dass auf Touren die ganze Truppe im gleichen Massenschlag übernachtet. «Wenn du damit nicht umgehen kannst, wird es schwierig», sagt Schönthal, die heute mit ihrer Familie in der Nähe von Interlaken lebt. Besonders geschont sei sie als Frau nie geworden, so die Alpinistin. «Es ist wichtig, dass die Frauen die genau gleichen Leistungstests absolvieren wie die Männer. Denn dem Berg ist es egal, ob du ein Mann oder eine Frau bist.»

Viel wichtiger als Kraft ist Durchhaltewille
Haben Männer am Berg Vorteile gegenüber Frauen? «Im Schnitt sind sie kräftiger. Um einen Tritt ins Eis zu schlagen, haute in der Ausbildung ein Kollege neben mir mit einem Pickelschlag gleich viel Eis weg wie ich mit drei Schlägen.» Am Ende seien aber Durchhaltewille und Konzentrationsfähigkeit viel wichtiger als Kraft.

[IMG 3]Für Schönthal macht es keinen Unterschied, ob sie Frauen oder Männer am Seil hat. «Ich führe immer gleich. Obwohl: Es gibt schon einzelne Kunden – vorwiegend Männer – bei denen ich klar sagen muss: ‹Du machst jetzt genau das!›, weil sie sonst womöglich die Grenzen austesten», sagt sie und wählt dabei ihre Worte wie immer so bewusst, als seien es Tritte auf einem exponierten Grat. Dieses Testen der Grenzen kennt Schönthal auch von jüngeren Berufskollegen, wenn sie privat unterwegs sind. «Ich habe Kollegen in die Eigernordwand steigen sehen und dachte mir: ‹An deren Stelle, mit deren Fähigkeiten würde ich das nie machen.›»

Das Beispiel veranschaulicht womöglich, weshalb es deutlich mehr Bergführer als Bergführerinnen gibt – nur 6 Prozent der Mitglieder im Schweizer Bergführerverband sind Frauen: «Die Hemmschwelle, Bergführerin zu werden, ist bei Frauen grösser. Eine Frau muss sich zu 120 Prozent sicher sein, dass sie der Herausforderung gewachsen ist. Es hat auch bei mir eine Weile gedauert, bis ich gemerkt habe: Die Männer kochen auch nur mit Wasser», sagt Schönthal, die überzeugt ist, dass sich das Geschlechterverhältnis am Berg in Zukunft zugunsten der Frauen verschieben wird. Laut der Fachfrau gibt es eine junge Generation von Alpinistinnen, die mit viel Selbstbewusstsein und Präsenz bei der Sache ist – wichtige Vorbilder für künftige Bergsteigerinnen. «Aber die Männer werden in der Mehrzahl bleiben.»

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Zwischen Wickeltisch und Hochgebirge
Schönthal und ihr Mann Mano, der ebenfalls Bergführer ist, haben zwei kleine Töchter. Wie gehen sie als Eltern mit dem Restrisiko um, das im Gebirge bei aller Vorsicht bleibt? Das Bewusstsein, dass etwas passieren könne, sei da. Alles andere wäre in dem Beruf blauäugig, sagt Schönthal. «Ich musste auch schon auf die andere Seite des Grats springen, weil ein Gast gestürzt ist.» Sich nach der Geburt einen sichereren Job zu suchen, kam aber weder für sie infrage noch für ihren Mann, mit dem sie sich die Kinderbetreuung teilt.

Wie wichtig Schönthal die Vereinbarkeit von Familie und Beruf ist, wird deutlich, wenn sie sagt: «Ich würde es mir nie verzeihen, wenn ich nicht genug Zeit mit den Kindern verbrächte. Gleichzeitig stresst es mich, wenn ich nicht so oft zum Führen komme.»

Klettert sie als Mutter anders als vorher? «Die klassische Frage», antwortet Schönthal und lacht. Aber ja, natürlich klettere sie heute anders als vor 10, 15 Jahren, als sie noch keine Kollegen gekannt habe, die tödlich verunfallt seien oder sich schwer verletzt hätten. «Aber das beobachte ich auch bei gleichaltrigen Bergführern, die keine Kinder haben. Das hat mehr mit der Erfahrung als mit dem Nachwuchs zu tun.» Auf dem Berg haben Gedanken an die Kleinen zu Hause so oder so keinen Platz. «Wenn ich auf dem Jungfraujoch aus dem Zug steige, bin ich zu 100 Prozent Bergführerin», sagt Schönthal. Dieser Fokus auf die bevorstehende Aufgabe passiere nicht bewusst, sondern ganz automatisch. «Wenn ich führe, gibt es nur mich, den Gast und den Berg.»

Die zwei Seiten der Women Peak Challenge
Bergsteigen hat oft auch mit Prestige zu tun. Von Bergen wie Matterhorn, Eiger und Dufourspitze geht eine spezielle Aura aus, und die mystifizierten 4000 Meter gelten Laien als Grenze zwischen Bergwanderung und Alpinismus. Dieser Prestigeaspekt sei bei männlichen Kunden nicht stärker ausgeprägt als bei weiblichen. «Viertausender und Prestigeberge haben nichts mit Mann und Frau zu tun. Ich habe auch Kundinnen, die mich vor einer Tour fragen: ‹Gell, wir gehen schon auf einen Viertausender?›»

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Bezeichnend: Auch bei der von Schweiz Tourismus letztes Jahr durchgeführten 100 % Women Peak Challenge standen Prestigeberge im Zentrum. Mehr als 700 Bergsteigerinnen aus über 20 Ländern haben in reinen Frauenseilschaften alle 48 Viertausender des Landes erklommen. Als «überwältigende Spitzenleistung» bezeichnete Letizia Elia, Head of Business Development bei Schweiz Tourismus, das gelungene Unterfangen in einem Communiqué.

Sie stehe dieser Aktion ambivalent gegenüber, meint Schönthal, die selber im Rahmen der Challenge Stammkundinnen auf Viertausender geführt hat. Einerseits sei es grossartig, dass Frauen für die Berge begeistert würden. Schön auch, dass das Projekt so offen und so international gewesen sei – «auch wenn es mir zu denken gibt, dass die Mehrheit der Bergführerinnen aus dem Ausland kam».[IMG 4]

Andererseits fragt sich Schönthal: «Warum muss man die Leistungen der Frauen so hervorheben? Hat man ihnen das etwa nicht zugetraut?» Es habe schon vor über hundert Jahren Bergsteigerinnen gegeben. Und die entlegenen, schwierigen Gipfel seien im Rahmen der Peak Challenge von Frauen erklettert worden, die seit Jahren auf Berge stiegen, ohne dass jemand darüber schreibe.


«Frauen sind schon immer genauso begeistert, virtuos und unerschrocken auf Berge gestiegen wie Männer. Nur wurde das lange Zeit kaum dokumentiert», heisst es im Prospekt zur aktuellen Ausstellung «Fundbüro für Erinnerungen No. 2: Frauen am Berg». Die Ausstellung im Alpinen Museum Bern läuft noch bis Oktober 2023.

Frauen im Fokus

In der Hospitality- und Touristikbranche sind Frauen in Führungspositionen noch immer untervertreten. Dennoch haben sich viele von ihnen erfolgreich durchgesetzt. Mit einer Porträtserie rückt die htr hotel revue diese Frauen ins Rampenlicht und gibt so Einblicke in vielfältige Frauenkarrieren.

[DOSSIER]

Frauen im Fokus

«Wir wissen genau, was wir können»

Die jungen Gastronominnen Meret Diener (27) und Linda Hüsser (27) führen gemeinsam das Restaurant «Zur Goldige Guttere» in Zürich: mit einer guten Portion Selbstbewusstsein, an der Hotelfachschule Lausanne erworbenem Know-how und einer differenzierten Haltung gegenüber Genderfragen.
Bernadette Bissig
Meret Diener (l.) und Linda Hüsser lernten sich an der Hotelfachschule Lausanne kennen und waren sofort auf einer Wellenlänge. Sie ergänzen sich bestens und halten sich auch mal gegenseitig den Spiegel vor.
Meret Diener (l.) und Linda Hüsser lernten sich an der Hotelfachschule Lausanne kennen und waren sofort auf einer Wellenlänge. Sie ergänzen sich bestens und halten sich auch mal gegenseitig den Spiegel vor. Bild: Susanne Keller
Bild: Susanne Keller
Bild: Susanne Keller
Bild: Susanne Keller
Eine Prise Glanz, respektive eine goldige Weste ab und zu, darf in der «Zur Goldige Guttere» nicht fehlen.
Eine Prise Glanz, respektive eine goldige Weste ab und zu, darf in der «Zur Goldige Guttere» nicht fehlen. Bild: Susanne Keller
Bild: Susanne Keller
Hier geht's ans Eingemachte: Die beiden Gastronominnen haben im Sommer in stundenlanger Arbeit Gemüse eingemacht.
Hier geht's ans Eingemachte: Die beiden Gastronominnen haben im Sommer in stundenlanger Arbeit Gemüse eingemacht. Bild: Susanne Keller
Bild: Susanne Keller

Entspannt, selbstbewusst und energiegeladen: Das sind drei Attribute, die bestens zu den beiden jungen Gastronominnen Linda Hüsser und Meret Diener passen. Seit rund vier Monaten betreiben sie das Restaurant Zur Goldige Guttere am Brupbacherplatz im Zürcher Kreis 3. Der Name ist vielversprechend und sagt einiges über die Betreiberinnen aus. Die goldene Flasche – eben besagte «Guttere» – ist eine Reminiszenz an das traditionelle Wirtshausschild. Denn Hüsser und Diener transportieren Traditionen gerne und gekonnt ins Hier und Jetzt, lockern sie mit einem schelmischen Augenzwinkern auf und setzen eine Prise Glanz obendrauf. So hängt eine zeitgemässe Interpretation des Wirtshausschildes vor dem Eingang zum Lokal. An der Bar thront eine opulente, selbst getöpferte goldene «Guttere», und das Flaschensujet taucht nochmals neckisch in Form eines goldenen Pins – mit viel Ausdauer auf Ricardo ersteigert – am Revers der Servicemitarbeitenden auf.

Die beiden 27-Jährigen, die gemeinsam die Hotelfachschule Lausanne absolvierten, entdeckten ihre Leidenschaft für eine authentische, lokal geprägte und nachhaltige Gastronomie bereits während des Studiums. Vor einem Jahr – mitten in der Pandemie – machten sie sich mit dem Take-away-Konzept «Iklämmt» selbstständig. In der damals aufgrund von Corona temporär geschlossenen Olé Olé Bar in Zürich verkauften sie hausgemachte Käsetoasts aus Schweizer Produkten über die Gasse und hatten grossen Erfolg damit. Im Sommer folgte das Projekt «Atomic Fritten» in der Gotthardbar in Zürich. Ein ähnliches Konzept, diesmal mit selbst gemachten Pommes frites.

Das Restaurantkonzept lag praktisch fixfertig in der Schublade bereit
Neben ihren Take-away-Projekten schwebte ihnen jedoch stets die Idee eines eigenen Restaurants vor. So entwickelten sie ein Konzept, feilten am Businessplan und an Details. Als im Sommer der Betreiber des damaligen Restaurants Santo auf sie zukam und ihnen das Lokal zur Untermiete anbot, packten sie die Gelegenheit beim Schopf: «Es war genau das, was wir gesucht hatten. Von der Lage, der Grösse und vom Charme des Lokals her», erzählt Hüsser. Und Diener doppelt nach: «Wir konnten es zuerst gar nicht glauben und fragten uns, ist das wirklich ‹real›?»

[IMG 2] Doch, doch, es war ganz und gar «real», und die beiden Frauen brachten in kürzester Zeit ein Restaurant an den Start. Das Lokal und das Klein-Inventar wie Geschirr, Besteck und Gläser waren in gutem Zustand. Ein tüchtiges Durchputzen reichte. Die 40 hochwertigen Horgen-Glarus-Vintage-Stühle liessen sie sich von ihrem Umfeld sponsern. Die Tischplatten frischten sie mit Blecheinsätzen auf, die nun einen schönen Spiegeleffekt erzielen. Die Mutter einer Freundin nähte für sie aus gebrauchten weiss-grün gestreiften Geschirrtüchern passende Servietten. Sie bauten eine Website, kreierten ein Corporate Design, stellten ein Team zusammen, klügelten eine Getränkekarte aus, und Hüsser komponierte das erste Menü. Und zwei Wochen vor Eröffnung packte ihr ganzes Umfeld mit an, um das Restaurant «ready» zu machen.

Jö, ihr zwei, wollt ihr nun wirklich ein Restaurant aufmachen? Habt ihr euch das auch gut überlegt? Wollt ihr nicht noch ein bisschen warten?

Der Unternehmergeist der beiden jungen Frauen stiess jedoch nicht nur auf Gegenliebe. Es habe Reaktionen gegeben im Sinne von: «Jö, ihr zwei, wollt ihr nun wirklich ein Restaurant aufmachen? Habt ihr euch das auch gut überlegt? Wollt ihr nicht noch ein bisschen warten?», erzählt Hüsser. «Und dann denkt man sich, warum denn? Wären wir um die 50 und männlich, hätte es wohl keine solchen Rückmeldungen gegeben», so Hüsser weiter. «Dazu kommt, dass wir genau wissen, was wir wollen, was wir machen und was wir können. Wir haben alles bis ins kleinste Detail geplant und kalkuliert. Es ist unser Beruf», ergänzt Diener. Es sei halt eine Tatsache: Zu Beginn müsse man als Frau mehr leisten und selbstbewusster auftreten als Männer, konstatieren beide. Stelle sich der Erfolg ein, stehe der Applaus wiederum nicht ganz im Verhältnis zum Geleisteten.

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Und genau dieses binäre Denken, das Unterteilen in männliche und weibliche Prägungen, Verhaltensweisen und antrainierte Rollen ist etwas, woran sich die beiden jungen Unternehmerinnen sehr stossen. «Ich bin überzeugt, dass alle enorm davon profitieren könnten, wenn wir nicht auf unser Geschlecht reduziert oder nicht in ein Genderschema gepresst würden. Auch die Männer», sinniert Diener. Doch dazu müssten laut den beiden jungen Gastronominnen zuerst Anpassungen des gesellschaftlichen Systems stattfinden, wie gleiche Löhne für Frauen und Männer, bessere Vereinbarkeit von Familie und Beruf, flexiblere Regelungen beim Mutterschafts- und Vaterschaftsurlaub, mehr Akzeptanz für Teilzeitstellen – auch für Männer.

«Es ist wichtig, dass wir für die Gleichberechtigung einstehen»
Da hilft nur, über all das zu reden, reden, reden. «Das Genderdenken ist in uns allen verankert. Wir alle müssen uns dessen bewusst werden und solche Automatismen in uns stoppen», sagt Diener. «Es ist wichtig, dass wir für die Gleichberechtigung einstehen und uns getrauen, Dinge anzusprechen, die wir nicht ‹easy› finden. Auch im nahen Umfeld, auch bei Freunden», führt Diener weiter aus.

Das Team der beiden Gastronominnen besteht aus zehn Teilzeitmitarbeitenden und ist sehr divers. Teils sind es Studienkolleginnen und -kollegen von der Hotelfachschule Lausanne, die ein bis zwei Abende mitarbeiten, teils Leute aus ihrem Netzwerk, die als Quereinsteigerinnen und Quereinsteiger in die Branche gefunden haben, hauptberuflich jedoch einer anderen Tätigkeit nachgehen. Und da ist auch der Onkel von Hüsser, der regelmässig frühmorgens voller Freude zum Gemüseschnipseln kommt.

Steckbrief:
Namen: Meret Diener, Linda Hüsser
Alter: beide 27
Berufe: Gastronominnen
Was wir mögen: D: Butter, Badi, «Brosecco», H: Apéro & Badi
Was wir nicht mögen: D: beim Jassen verlieren, H: Gurken!
Was wir werden wollten: D: Miss Schweiz, H: Hoteldirektorin
Was wir verpasst haben: D: Teen Mum zu werden, H: das Tram gestern
Darüber müssen wir lachen: D: über «Ali G Indahouse», H: mit Meret
Auf diese Eigenschaft könnten wir verzichten: D: Unpünktlichkeit, H: Unordentlichkeit
Im nächsten Leben werden wir: D: eine Kokospalme, H: eine Prinzessin

Anständige Löhne, korrekte Arbeitszeiten und flache Hierarchien
«Wir haben ein gutes Gespür dafür, wer zu uns passt und unsere Philosophie versteht», sagt Hüsser. Dementsprechend gut ist die Atmosphäre im Team, oder «smooth», wie es die beiden nennen. Damit es sich so anfühlt, tun die Chefinnen einiges. Sie bezahlen einen anständigen Lohn, garantieren Schichten von 8,5 Stunden und legen Wert auf einen schmackhaften gemeinsamen Znacht. Zudem pflegen sie eine flache Hierarchie und begegnen ihren Mitarbeitenden auf Augenhöhe.

Ihr eigenes Aufgabengebiet haben sich die beiden Unternehmerinnen aufgeteilt. Diener ist Gastgeberin, macht die Buchhaltung und die Finanzen sowie die gesamte Personaladministration. Hüsser ist für die Kommunikation, das Marketing und die Küche verantwortlich. Die Liebe zur Kulinarik und das Aufspüren neuer Produkte hingegen teilen sie sich.

Es ist nicht nur ein Konzept, sondern entspricht ihrer Lebensphilosophie
Ganz im Sinne der Philosophie von Hüsser und Diener kommen in der «Goldige Guttere» modern interpretierte saisonale, regionale Produkte auf den Tisch, ergänzt mit selbst Eingemachtem. Die Lebensmittel stammen mehrheitlich von kleinen Betrieben. Fleisch spielt eine zweitrangige Rolle. Das aktuelle Menü ist sogar ganz vegetarisch. Zum Zuge kommen zurzeit Wintergemüse wie Lauch, Schwarzkohl, Hülsenfrüchte und eingemachtes Sommergemüse.

Die Haltung, aufzutischen, was Saison und Region hergeben, ist für Diener und Hüsser der einzige sinnvolle Weg, Gastronomie zu betreiben. Es ist für sie nicht nur ein Konzept, sondern entspricht ihrer Lebensphilosophie. Man könnte sagen, die Unternehmerinnen betreiben hier ein Gastroprojekt, das ökonomische, ökologische und soziale Nachhaltigkeit aufs Beste vereint. Wie langfristig ihr erstes Restaurantprojekt sein wird, ist noch offen. Vorerst läuft ihr Vertrag bis Ende September 2022. Im Frühling steht die Entscheidung an, ob eine Verlängerung infrage kommt. Wie auch immer diese ausfallen wird, an Ideen und Konzepten fehlt es der Gastgeberin und der Küchenchefin nicht. Sei es nun weiterhin in der «Goldige Guttere» oder anderswo. Und was auch nie fehlen wird, ist ganz viel Begeisterung und Leidenschaft für das, was sie tun: Gäste glücklich machen.

Frauen im Fokus

«Ich liebe Fakten und mag derbe Witze»

Als Vizedirektorin von Seilbahnen Schweiz behauptet sich Benedicta Aregger in einer Männerdomäne. Und: Sie fühlt sich unter den «Herren mit kurzärmligen karierten Hemden» sehr wohl. Dennoch stellt sie im Berufsleben klare Unterschiede zwischen den Geschlechtern fest.
Lucie Machac
Benedicta Areggers ermutigendes Feedback an die Kolleginnen lautet: «Bringt euch ein – bleibt aber euch selbst. Und habt den Mut, auch mal schlechter zu performen als Männer.»
Benedicta Areggers ermutigendes Feedback an die Kolleginnen lautet: «Bringt euch ein – bleibt aber euch selbst. Und habt den Mut, auch mal schlechter zu performen als Männer.» Bild: Susanne Keller
Bild: Susanne Keller
«Frauen sind resilienter als Männer», findet Benedicta Aregger.
«Frauen sind resilienter als Männer», findet Benedicta Aregger. Bild: Susanne Keller
Bild: Susanne Keller

Benedicta Aregger legt den Kopf zur Seite und fragt lakonisch: «Wissen Sie, was der Vorteil ist, wenn Sie als Frau in einer männerdominierten Branche arbeiten? Sie müssen auf den Toiletten nie anstehen.» Ein beliebter Running Gag an Kongressen, unter Frauen, doppelt sie nach. Wir sitzen in einem Berner Café, gerade wurde der Grüntee serviert. Benedicta Aregger hat sich bereit erklärt, aus ihrem Berufsalltag zu erzählen, wie es war, Karriere zu machen, und ob die Geschlechter wirklich so ungleich ticken, wie behauptet wird.

Die Krise als Zeitalter der Verbände
Die 53-Jährige ist Vizedirektorin von Seilbahnen Schweiz, der Frauenanteil liegt in ihrer Branche bei mageren 20 Prozent. Aregger ist erst vor rund einem Jahr zum Verband gestossen, mitten in der Pandemie. Courant normal kennt sie nicht. Die Zugerin musste nicht nur die neue Verbandsstrategie 2022–2025, sondern auch gleich das Krisenmanagement stemmen. Sprich: Branche und Öffentlichkeit über Corona-Massnahmen à jour halten und für die Anliegen der Seilbahnen in Bundesbern weibeln. Eigentlich eine dankbare Aufgabe, findet Aregger: «Die Krise ist das Zeitalter der Verbände, alle sind froh, dass wir die Zügel in die Hand nehmen.»

Steckbrief:
Name: Benedicta Aregger
Alter: 53
Beruf: Vizedirektorin Seilbahnen Schweiz
Was ich mag: dumme Sprüche, Lachen, Bewegung, Musik, frische Luft, Essen, Freunde, die Wolken beobachten und «Exodus» von Quincy Jones
Was ich nicht mag: Geiz, Fantasielosigkeit, Selbstgerechtigkeit gepaart mit Dummheit
Wer ich werden wollte: ein anständiger Mensch und irgendwie happy
Was ich verpasst habe: ffffferpasst? Kä Luscht, mich damit zu befassen
Darüber muss ich lachen: Monty Python, trümmlige Sprüche und nicht selten die Frisur meines Mannes (oder die eigene…)
Auf diese Eigenschaft könnte ich verzichten: Tendenz, stets alles zu hinterfragen
Im nächsten Leben werde ich: nicht mehr vorhanden sein

Dass sie ausgerechnet bei den Seilbahnen glücklich werden würde, hat sie selbst ein bisschen überrascht. «Ich kann hier sehr viel gestalten und möchte den Verband noch weiter professionalisieren. Ausserdem kann ich mich geben, wie ich bin, und auch so reden, wie ich möchte.» Und dies, obwohl sie es vorwiegend mit «Herren in kurzärmligen karierten Hemden» zu tun hat. Die Leute seien bodenständig und ehrlich, und wenn sie zum Beispiel nach einem Vortrag auf die Herren zugehe und einen träfen Spruch mache, sei sie schnell eine von ihnen. Das angenehme Klima habe aber auch mit dem Direktor des Verbandes zu tun, Berno Stoffel. «Wir beide reden nicht gern um den heissen Brei herum, haben denselben Humor und wollen Gas geben für die Branche.» Dass sie in einer Männerdomäne arbeitet, stört sie kaum. «Ich erfahre hier sehr viel Wertschätzung.»

Viel Ego unter Männern
Das war nicht immer so. In ihrem vorherigen Job in der Energiebranche, wo Benedicta Aregger die politische Interessenvertretung und das Lobbying verantwortete, war der Umgang sehr männlich geprägt gewesen. Vornehmlich Männer mit Doktortiteln, die allzu oft erst ihr Expertentum demonstrieren mussten, bevor sie zum eigentlichen Punkt kamen. «Wenn man dort oft als einzige Frau an Sitzungen teilnimmt, können solche Revierkämpfe sehr anstrengend sein.» Sie vermutet darin auch einen der Gründe, weshalb es so wenige Frauen in Führungspositionen schaffen. Frauen müssten in männerdominierten Jobs anders agieren, ja eine Art Fremdsprache lernen.

«Der Habitus unter Männern ist weniger ‹gspürsch mi›, dafür etwas lockerer, mit einer guten Portion Ego obendrauf.»

Gelinge ihnen dies, seien sie jedoch schnell akzeptiert. «Der Habitus unter Männern ist weniger ‹gspürsch mi›, dafür etwas lockerer, mit einer guten Portion Ego obendrauf.» Kommt hinzu, dass Frauen ihr Leben umfassender betrachten – privat, beruflich, familiär. «Sie haben meist mehrere Standbeine, weshalb der Beruf nicht immer gleich bedeutsam ist wie bei Männern. Oder sie spüren, dass ihnen das Umfeld nicht guttut, und versteifen sich nicht auf eine Karriere.» Oder aber sie ziehen sich aus der Berufswelt zurück, sobald sie Mütter werden. «Das geht in der Schweiz bekanntlich bedenkenlos, meist gibt es sogar Lob dafür. Führungsfrauen mit Familie sind dagegen suspekt und werden schnell als Streberinnen und Rabenmütter abgestempelt.»

Typisch weiblich war Benedicta Aregger nie
Damit sich dies ändert, sollten jedoch nicht nur Männer ihre Haltungen revidieren. «Junge Frauen müssten ihre Partner stärker in die Pflicht nehmen, wenn sie Kinder bekommen. Wer wie viel Karriere macht, sollte das Paar vorher aushandeln. Aber da sind viele Frauen immer noch romantisch verklärt und zu sehr auf den Prinzen fokussiert.»

«Frauen in Chefpositionen geniessen nicht dieselbe Selbstverständlichkeit wie Männer. Sie werden öfter hinterfragt, auch von Frauen.»

Aregger selbst wusste indes schon als Teenager: «Ich möchte unabhängig sein und finanziell für mich selbst sorgen.» Typisch weiblich, das sei sie nie gewesen. «Im Job bin ich ehrgeizig, mag derbe Witze, liebe Fakten, und nach Auftritten ist mir ein Flachmann als Dankeschön lieber als ein Blumenstrauss.» Sie habe aber auch eine ausgeprägte empathische Seite, die man ihr nicht immer zugestehe. «Ich bin eine Vermittlerin, die es durchaus harmonisch mag.» Dass sie in ihrer Unabhängigkeit nie Kinder wollte, oder wenn, dann immer «vielleicht später», fühlt sich im Rückblick wie eine Art Rebellion gegen den elterlichen Lebensentwurf an.

Ihr Vater war katholischer Priester, bevor er eine Familie gründete. Danach arbeitete er als Laientheologe, die Mutter war Hausfrau. «Ich habe gesehen, wie viel Aufopferung von meiner Mutter nötig war, um vier Kinder grosszuziehen, den Haushalt zu schmeissen und sich auch noch ehrenamtlich zu engagieren, und da wollte ich ganz egoistisch zuerst mein eigenes Ding machen.»

Statt New York wurde es Bern
Nach dem Studium der Ethnologie und russischen Sprache in Zürich hatte Benedicta Aregger grosse Pläne. Erst für die UNO oder das IKRK in Genf arbeiten, später nach New York ziehen und von dort aus die Welt der internationalen Organisationen erobern. Dass sie seit Jahrzehnten in Bern in technischen Branchen arbeitet statt im Namen der Humanität um die Welt zu jetten, quittiert sie mit einem Schulterzucken. «Beim IKRK wollten sie mich nicht, ich sei zu tough, und bei der UNO schien mir das Prozedere extrem kompliziert, sodass ich diesen Plan verwarf. Und ausserdem war ich damals frisch verliebt.»

«Frauen sollten sich im Job öfter mit Männern statt mit anderen Frauen messen.»

Tatsächlich ist Benedicta Aregger nach dem Studium mit ihrem damaligen Partner nach Bern gezogen. Ein Job in der Bundesverwaltung war da naheliegend. Als das Bundesamt für Verkehr eine Generalistin suchte, bewarb sie sich – und wurde genommen. Später wechselte sie als Referentin ins Generalsekretariat des Departements für Umwelt, Verkehr, Energie und Kommunikation (Uvek), wo sie unter anderem Reden für Ex-Bundesrat Moritz Leuenberger schrieb.

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Wenn die 53-Jährige heute auf ihr Berufsleben zurückblickt, stellt sie klare Unterschiede in der Wahrnehmung der Geschlechter fest. «Frauen in Chefpositionen geniessen nicht dieselbe Selbstverständlichkeit wie Männer. Sie werden öfter hinterfragt, auch von Frauen, und müssen ihre Position mit ihren Mitarbeitenden öfter verhandeln.» Und dies, obwohl sie «zuverlässiger sind, sachorientierter und besser kommunizieren». Ganz grundsätzlich findet Aregger, seit bald zehn Jahren mit einem Luzerner verheiratet, Frauen resilienter als Männer. «Vielleicht weil sie vieles besser spüren und deshalb auch antizipieren können. Sie sind psychisch meist stärker, weil sie ehrlicher zu sich selber sind, und krisenresistenter, weil sie seltener in einer privilegierten Rolle sind und deshalb besser gelernt haben, mit Schwierigkeiten umzugehen.»

Frauen messen sich oft mit anderen Frauen
Die Vizedirektorin ist überzeugt, dass Quoten durchaus Sinn machen, wenn der Frauenanteil in den Teppichetagen steigen soll, «auch weil gemischte Teams bessere Leistungen erbringen». Damit ist es aber nicht getan. «Frauen sollten sich im Job öfter mit Männern statt mit anderen Frauen messen, also sich nach oben kämpfen, statt nach unten zu treten.» Frauen seien oft zufrieden, wenn sie besser als ihre Kolleginnen vorankämen.

«Bringt euch ein – bleibt aber euch selbst. Und habt den Mut, auch mal schlechter zu performen als Männer.»

Wollen sie in Männerjobs aufsteigen, brauchen sie allerdings ein gesundes Selbstbewusstsein. Für Aregger war es «enorm hilfreich», dass sie von anderen – Männern wie Frauen – ermutigt wurde, ihre Meinung kundzutun. «Erst als ich Zuspruch bekam, wurde mir bewusst, dass meine Ideen durchaus geschätzt werden, und was ich zu sagen habe, ist gar nicht so dumm.» Darum sei es wichtig, Frauen zu fördern, sei dies mit Worten oder mit Quoten. Benedicta Areggers ermutigendes Feedback an die Kolleginnen lautet deshalb: «Bringt euch ein – bleibt aber euch selbst. Und habt den Mut, auch mal schlechter zu performen als Männer.»