(ats) La plateforme de réservation de logements Airbnb a conclu un accord avec 20 communes vaudoises pour le prélèvement automatique de la taxe de séjour, reversée ensuite aux collectivités publiques. Ce système visant à centraliser et faciliter son encaissement entre en vigueur le 1er avril 2023. C'est le neuvième accord de ce type signé par Airbnb en Suisse.

Pour Vaud, l'accord a été paraphé entre l'Union des communes vaudoises (UCV) et Airbnb, ont indiqué jeudi les deux parties dans des communiqués séparés. Concrètement, Airbnb encaissera, dès le début du mois prochain, directement la taxe de séjour au moment de la transaction puis versera ce montant à l'UCV, jouant ainsi le rôle d'intermédiaire, qui se chargera ensuite de la redistribuer aux communes concernées.

«L'avantage de cet accord pour Airbnb est de n'avoir qu'un seul interlocuteur pour le Canton de Vaud (l'UCV) et de contribuer à la mise en œuvre de la réglementation en la matière», écrit l'UCV. Par cet accord, Airbnb tend aussi à «réduire la charge administrative pour les personnes proposant leur logement sur Airbnb, à soutenir l'économie locale et à contribuer à un tourisme responsable», note pour sa part la plateforme de réservation de logements.

Airbnb est toujours la seule plateforme à collecter automatiquement la taxe de séjour pour les hôtes en Suisse. Il existe déjà des accords similaires avec les cantons de Lucerne, Zurich, Bâle-Campagne, Bâle-Ville, Zoug, Genève, Schaffhouse et Fribourg.
Les deux parties ont défini un montant fixe pour cette taxe de séjour, à savoir 3 francs par nuitée et personne. Vingt communes ont décidé d'opter pour ce système, la porte restant ouverte pour toutes les autres communes.

Il s'agit à ce stade de Blonay-Saint-Légier, Bussigny, Chardonne, Chavannes-près-Renens, Corseaux, Corsier-sur-Vevey, Crissier, Ecublens, Gryon, Jongny, La Tour-de-Peilz, Lausanne, Lutry, Montreux, Ollon, Pully, Romanel-sur-Lausanne, Saint Sulpice, Vevey et Veytaux.
Pour rappel, le Canton de Vaud a décidé en 2022 de mieux encadrer l'activité des plateformes qui recensent les logements en ligne du type Airbnb. La nouvelle loi oblige les loueurs de s'annoncer aux communes où leur bien est loué ou sous-loué, et que celles-ci en tiennent un registre. Un moyen de vérifier que la taxe de séjour payée corresponde au nombre de nuits effectuées en location.

Par ailleurs, les particuliers qui louent leur appartement à des touristes durant plus de 90 jours doivent annoncer un changement d'affectation de leur logement, sous peine de sanctions. Le Canton de Genève et la Ville de Lucerne limitent, eux, la location Airbnb à 90 jours par an et par logement.