(ats) Lancée il y a un an, la structure qui veut attirer les tournages cinématographiques en terres valaisannes est parvenue à se faire un nom à l'échelle de la Suisse. A l'international, la Valais Film Commission (VFC) manque encore de visibilité. «La structure fonctionne bien», se réjouit celui qui chapeaute la Valais Film Commission Tristan Albrecht. «Nous sommes à environ 310 jours de tournage, en une année, uniquement pour les films soutenus par la VFC», ajoute-t-il.

Et le budget de la structure de près de 2 millions, financé sur quatre ans par les départements valaisans en charge de la culture et de l'économie et la Confédération, sera entièrement rentabilisé d'ici la fin 2023.

Lancée officiellement il y a un an lors du Festival de Locarno, la VFC encourage les équipes de réalisation à venir tourner en Valais en leur offrant un soutien logistique et en remboursant certaines de leurs dépenses, soit jusqu'à 100'000 francs par projet. Un montant que Tristan Albrecht souhaiterait augmenter dès 2025. Si la pratique est courante à l'étranger, le Valais est le seul en Suisse à le faire. L'argument a-t-il fait mouche?

«Depuis le début de notre activité, les demandes sont en hausse, mais c'est encore trop tôt pour tirer un véritable bilan, car le Valais a toujours attiré des tournages », reconnait Tristan Albrecht. Jusqu'à la création de la Valais Film Commission personne n'avait de vue d'ensemble de ce qui se faisait, ni des retombées directes, explique-t-il. Aujourd'hui, la structure permet de centraliser les demandes et de calculer les montants dépensés sur place par les équipes, au café près. «Et ça c'est un argument massue pour l'économie et le tourisme», estime le responsable. Le pas suivant serait de pouvoir aussi calculer les retombées indirectes, comme par exemple le nombre de touristes qui viennent en Valais après avoir vu un film ayant le canton pour décor, ajoute-t-il.

Tristan Albrecht ne le cache pas, la plupart des films tournés en Valais sont pour l'heure des productions ou des coproductions suisses auprès desquelles la structure s'est fait un nom. «Certains projets auraient pu être tournés ailleurs, mais ils ont choisi le Valais.»

Au niveau international, en revanche, tout est encore à faire. Mais les opportunités sont là et Tristan Albrecht compte bien les saisir. «Le film Foudre de Carmen Jacquier tourné dans le Binntal dans le Haut-Valais est en compétition au festival Cinemania de Montréal prévu en novembre», explique-t-il. L'événement, qui met la Suisse à l'honneur, a aussi programmé d'autres courts et longs métrages helvétiques, dont Laissez-moi de Maxime Rappaz ou Ma Vie de courgette de Claude Barras, tous deux tournés en Valais.
La VFC sera sur place pour soigner ses relations avec le Canada mais aussi pour promouvoir ce qu'elle a à offrir. Une occasion en or pour «démultiplier notre impact», résume Tristan Albrecht.