La première édition du concours gastronomique, créé en l’honneur du fondateur d'origine valaisanne de l’Académie culinaire de France, s’est tenue hier au Centre d’expositions de Martigny. Six candidats étaient en lice pour remporter le premier titre Grand Prix Joseph Favre et la somme de 35'000 francs mise en jeu. Chacun a eu 5h40 pour réaliser un amuse-bouche, un plat et un dessert en sublimant les produits du terroir imposés et pour séduire le jury international présidé par Franck Giovannini, de l’Hôtel de Ville de Crissier et composé de 14 grands noms de la gastronomie européenne.
Devant un parterre de personnalités du monde de la gastronomie, de passionnés, de curieux et au terme d’une journée riche en émotions et en suspens, Cédric Agnellet, 29 ans, second de cuisine au restaurant d’entreprise Patek Philippe Compass Group à Genève a remporté ce premier titre devant Elie Trumeau, 33 ans, chef de partie banquet à l’Hôtel Président Wilson à Genève et Grégory Halgand, 37 ans, chef adjoint à l’Hôtel Chalet Royalp à Villars-sur-Ollon. Le prix du public a également été attribué à Cédric Agnellet. Alors que le prix du meilleur commis a été remis à Cécile Panchaud.
Pour le comité de la Fondation du Grand Prix Joseph Favre, la tenue de ce concours d’envergure internationale en Valais confirme le positionnement de la région en qualité de haut lieu gastronomique, avec 13 étoiles au Michelin et 936 points Gault&Millau. Il se dit «ravi de cette première édition et va maintenant réfléchir à la suite à donner à ce succès», écrit-il dans un communiqué. Il relève les nombreuses marques de soutien reçues dans les choix effectués. «Elles laissent entrevoir un potentiel de développement intéressant pour ce type de concours à l’avenir».
Depuis mai 2014, l’antenne suisse de l’Académie culinaire de France est devenue une délégation à part entière. Présidée par Franck Giovannini, elle œuvre de manière autonome à la transmission et au partage des valeurs de l’excellence en matière d’art culinaire qui lui sont rattachées. Sous l’impulsion de Benoît Violier, elle a décidé d’organiser un concours à l’image de Joseph Favre. Un événement qui démontre toute la discipline, la rigueur et la créativité que requiert le métier de cuisiner au quotidien. (htr/lb)