«Il y a encore pas mal d’inconnues sur le futur d’Aminona tant pour le chantier hôtelier que pour la télécabine», déclare Nicolas Féraud, président de Crans-Montana, au «Nouvelliste». Démontée en 2014, la nouvelle télécabine d’Aminona aurait dû être remplacée cet hiver, comme l’avait annoncé la société de remontées mécaniques CMA SA. Il n’en sera rien. Et pour l’heure, personne ne peut dire quand ce projet se concrétisera. Il est au point mort depuis le dépôt du dossier à l’Office fédéral des transports en 2016.
Anna Pozdnykova, manager du projet russe Aminona Luxury Resort & Village SA (ALRV) confirme la volonté d’ouvrir simultanément le complexe hôtelier et l’installation d’une remontée mécanique. Fin juillet, cette dernière répondait à hotelrevue que l'ouverture de l’hôtel et de la télécabine ne devrait pasavoir lieu avant 2020. L’état léthargique actuel est due selon elle à l’opposition du WWF et de la Fondation suisse pour la protection du paysage, et de la durée de son traitement. Cette opposition porte sur l’emplacement de la gare intermédiaire prévue sur le nouveau tracé. D’autre part, «il semblerait que le terrain prévu pour implanter le départ de celle-ci n’ait pas encore été acheté par ALRV SA», écrit le quotidien valaisan.
Philippe Magistretti, directeur général de CMA SA, évoque aussi «une certaine nonchalance» ainsi que «le retard et le recul» pris par la société Aminona Luxury Resort & Village SA (ALRV). CMA réaffirme sa volonté de garder ce secteur fonctionnel, mais sa viabilité ne peut être assurée qu’avec une activité commerciale. Il ne voit cependant aucun signe qui laisserait supposer que ALRV SA souhaite lâcher le projet. ALRV SA dément à son tour les rumeurs: «Non ALRV ne cherche pas à revendre le Village Royal et poursuit les études du projet.» (htr/lb)