Il restera un nom magique dans l’hôtellerie contemporaine. Un nom qu’on peut citer sans se tromper, tant ses admirateurs sont nombreux: Jean-Jacques Gauer. Les habitués du Lausanne Palace, à peine arrivés dans l’établissement demandent: «Il est où Jean-Jacques?» Pierre Berclaz, hôtelier devenu restaurateur, à La Contrée, à Muraz (VS) et Pablo Pizarro, directeur de l’Hôtel President Wilson, à Genève le considèrent comme un père spirituel. Une émotion légitime plane au moment où Sandoz FF Holding SA remercie Jean-Jacques Gauer d’avoir assuré depuis juin 2015: «une parfaite intégration des hôtels Lausanne Palace et Château d’Ouchy au sein de son pôle hôtelier». Un pôle comprenant désormais six établissements et rassemblant près de 700 collaborateurs.

La fondation Sandoz annonce que Jean-Jacques Gauer réduira progressivement son activité dès novembres et quittera la société Lausanne Palace SA le 31 janvier 2017, afin de se consacrer à ses mandats d’administration, de gestion et de conseil en Suisse et à l’international. Ses amis suivront la fumée de ses longues cigarettes fines dans son hôtel de famille Le Raisin de Cully pour y partager un verre de Dézaley et un plat délicieusement canaille.Le Conseil d’administration de la fondation Sandoz rappelle: «Que depuis plus de 20 ans, Jean-Jacques Gauer a œuvré sans relâche pour le bien de la société, étant toujours à l’écoute d’une clientèle dont il est proche, ainsi que des collaborateurs qu’il a fidélisés. Jean-Jacques Gauer est un grand professionnel auquel le Lausanne Palace doit sa haute renommée. Il lui exprime d’ores et déjà sa reconnaissance pour tout le travail accompli.»

Alors que l’on pouvait craindre une solution interne qui n’aurait pas tenu compte de l’esprit si particulier du Lausanne Palace, on salue l’arrivée d’Ivan Rivier, Lausannois d’origine. Dans le contexte singulier de l’hôtel familial et historique de Beau-Rivage Genève, il a durant quinze ans incarné avec pudeur et élégance l’identité d’un établissement feutré et personnalisé à l’extrême. «Ivan Rivier possède toutes les compétences professionnelles, sociales et humaines pour écrire une nouvelle page de l’histoire prestigieuse du Lausanne Palace», estime la fondation Sandoz.