Les représentants de l’hôtellerie francophone se sont retrouvés à Paris le lundi 8 octobre 2018 pour le premier Forum des hôteliers francophones. Initiée par l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), cette première édition a réuni la France, la Suisse, la Belgique, le Luxembourg et le Québec, représentant près de 20’000 hôtels. La Suisse était représentée par Thomas Allemann, membre de la direction d'hotelleriesuisse et l’hôtelier vaudois Pierre-André Michoud, vice-président d'hotelleriesuisse.

Cette expérience ayant été positive, ils ont décidé de se réunir une fois par an dans un pays différent. Ce forum se définit comme un espace d’échanges sur des sujets et des préoccupations communes aux hôteliers francophones. D’autres pays pourraient les rejoindre. «La francophonie en chiffres, c’est 274 millions de francophones dans le monde et 700 millions d’ici en 2050», rappelle un communiqué.
 
Le pays hôte sera en charge de l’animation du forum pour l’année d’après. Pour cette première année, la France a endossé cette mission et assurera le bon déroulement des échanges entre les membres d’ici la prochaine réunion qui aura lieu à l'Ecole hôtelière de Lausanne à l’automne 2019. En 2020, le forum se réunira au Québec.

Valorisation de la profession, plateforme d’hébergement et OTA
Cette première réunion a permis d’identifier trois sujets prioritaires et de définir des pistes de travail communes. A commencer par la valorisation de la profession. «L’emploi, la formation et l’attractivité des métiers de l’hôtellerie seront les priorités des pays membres du forum qui ont décidé de mettre en avant la qualité des services proposés aux clients afin de rappeler l’importance de ces métiers et d’attirer de nouveaux publics», relève le communiqué. Pour atteindre son objectif, le forum propose de partager les offres de stage et d’emplois entre les différents membres.

La seconde thématique porte sur la montée en puissance de la location meublée, portée par des plateformes du type Airbnb. Chaque membre a présenté les dispositions adoptées par leur pays pour encadrer les pratiques et garantir une plus grande équité entre toutes les formes d’hébergement. Le forum s’est fixé comme objectif de sensibiliser les gouvernements à la nécessité de fixer une durée maximale de location.

Le troisième sujet identifié s’attaque aux relations avec les plateformes de réservation en ligne, comme Booking.com et Expedia. Les hôteliers francophones dénoncent le montant «trop élevé» des commissions qui oscillent entre 12 et 30% selon les pays, les villes et les options proposées tout comme l’algorithme de classement des plateformes jugé «opaque» et «qui trompe la perception des consommateurs». Ils ont salué la solution adoptée par la France avec la loi Macron, qui a mis fin aux clauses de parité tarifaire et reconnu le contrat de mandat. Les membres du forum aimeraient parvenir à «baisser le montant des commissions pour les réservations domestiques et francophones».  (htr/lg)