Isabelle Rochelandet, auniveau mondial, Choice Hotelsreprésente le cinquièmegroupe hôtelier en termes dechambres, devant le groupeAccor. Son implantation enEurope est proportionnellementfaible. Y travaillez-vous?
Effectivement, sur les 6300hôtels franchisés du groupe,plus de 5000 se trouvent auxEtats-Unis, un peu plus de 400en Europe, y compris l'Irlande etla Scandinavie. La stratégielancée il y a près d'une annéeconsiste à doubler le parchôtelier en Europe d’ici à 2020.Concrètement, de passer à500-600 établissements, dont250 en Europe occidentale.
Comment comptez-vous vous yprendre ?
La maison-mère nous donne lesmoyens d’y parvenir. Elle ainvesti massivement au niveautechnologique à l'international.Pour la première fois, elle se ditprête à mettre la main auporte-monnaie afin de garantircertains partenariats. Enfonction des cas, cela peut seconcrétiser par un prêt, unegarantie bancaire, une aide aufinancement d'une rénovation.Elle lance également saquatrième marque en Europe,Ascend collection. Offrant plusde flexibilité, elle s'adresse auxboutique hôtelsavec un positionnementfort,désireux depréserver leuridentité. Lepremier hôtelAscend a ouvertà Dublin.
Avec trois hôtels,dont un enSuisse romande,Choice Hotels estpeu représentéen Suisse. Quelssont vos objectifsde croissance?
15 à 20 objetsseraient l’idéal.Nous ciblons principalementdes établissements où laclientèle d’affaires représente50 à 60% des nuitées, doncplutôt en milieux urbains.Genève, Lausanne, Zurich,Berne nous intéressent.
La Suisse compte beaucoup depetits hôtels familiaux. Cetype d’établissementsprésentent-ils un intérêtpour vous?
Idéalement, nousvisons les hôtelsde 50 chambreset plus. Maisnous entrons enmatière à partirde 30 chambres.En-dessous, celarevient à engagerune grosse arméepour une petitebataille…
Choice Hotelscompte plus de120 établissementsen France. Commentexpliquez-vous cette différenced'implantation entre lesdeux pays?
Les raisons sont principalementhistoriques. En France, le rachatdu groupe hôtelier Primevère ily a 20 ans a permis de s’implanterrapidement. En Suisse, leshôtels de chaîne sont encorepeu nombreux et Choice Hotelsrelativement méconnu. Noustravaillons à notre image.
A quelle image travaillez-vous?
Celle de la proximité et de lacommmunication avec lefranchisé. Nous nous connaissonstous très bien, soignons laqualité du réseau. Nous voulonsfaire preuve de flexibilité parrapport aux normes, tout n'estpas figé dans le marbre. Offrir lapossibilité de fixer des paliers,par exemple si des rénovationssont nécessaires.
Accor représente le premiergroupe hôtelier de Suisse. Unconcurrent important?
Accor est bien entendu unconcurrent, surtout sur sesmarques de franchise Ibis Styleset Mercure. Mais ce n'est pasnotre combat le plus fréquent.Best Western constitue notreprincipal concurrent, notre cibleest commune.
