Les grands bâtiments enbéton symboliques del'hôtellerie genevoise jouentun rôle dans l'architecturedes années 1960-1970.L'architecte Christian Bischoffraconte l'Hôtel du Rhône, actuelMandarin Oriental, dans le derniernuméro de la revue Patrimoine:«Inauguré le 14 juillet 1950, lenouvel établissement est alorsperçu comme le manifeste durenouveaude la ville après lemarasmedes années de guerre etplus encore, celui du retour desorganisations internationales aubord du Léman.»
L'architecte genevois Marc-JosephSaugey à qui l'on doit aussile Grand Hôtel d'Ankara, en Turquie,avait pris ses précautionsen louant des boutiques et desgarages. Il avait développé leconcept de l'hôtel accordéon prêtà réduire en capacité, mais l'établissementconnut deux agrandissementsen 1953 et en 1964.Il comprend aujourd'hui 168chambres et suites. Christian Bischoffévoque la réaction, à l'époque,de l'architecte cantonalLouis Blondel qui avait qualifiél'édifice «d'erreur architecturale». Car le nouvel hôtel remplaçaitune partie importante duvieux quartier de Saint-Gervais,l'îlot du Seujet. On voit aussi desimages d'archives de l'intérieurdu hall de l'hôtel, de ses piliersbiaisés, de ses peintures muraleset de ses meubles en bois. Unautre architecte, Philippe Meier,auteur en 2002 d'une monographiesur Marc-Joseph Saugey,regrette que rien du hall de l'hôteln'ait été conservé. Il relèveaussi la qualité du grand planlibredu rez-de-chaussée et lastructure ponctuelle simple dubâtiment.
Le Président Wilson fut construiten 1963 par Albert Cingriaet l'Intercontinental en 1964par Georges Addor et HoneggerFrères.