Le palmarès 2017 du Michelin France vient d’être dévoilé aujourd'hui avec une nouveau record 70 nouveaux restaurants étoilés, le pays en compte désormais 616. Le Four Seasons George V, à Paris, devient le seul hôtel d’Europe qui comprend trois restaurants étoilés au guide Michelin. Le George de Simone Zanoni et l’Orangerie de David Bizet obtiennent une étoile et rejoignent le Cinq de Christian Le Squer qui conserve ses trois étoiles obtenues l’an dernier.

José Silva, directeur de l’établissement et grand passionné de gastronomie n’est pas étranger à ce positionnement de très haut niveau: «Nous croyons qu’un séjour mémorable serait incomplet sans une extraordinaire expérience gastronomique.» Tous ceux qui se souviennent de lui lorsqu’il dirigeait pendant dix ans le Four Seasons des Bergues de Genève repensent à sa façon de déguster les plats à Izumi et à Il Lago. Il racontait aussi qu’il venait jadis depuis Toronto manger une fois par année chez Frédy Girardet.

Autre consécration pour l’hôtellerie de luxe les trois étoiles obtenues par le 1947, à l’Hôtel Cheval Blanc, de Courchevel, de Yannick Alléno. Un chef déjà à la tête d’un restaurant triplement étoilé depuis 2015: Le Pavillon Ledoyen. Vingt-sept restaurants français figurent dans ce cercle fermé. Le 1947 est le seul à faire son entrée dans cette catégorie cette année.

Dans les douze nouvelles entrées avec deux étoiles on retient trois noms. On commence par se réjouir de l’arrivée d’Alexandre Gauthier, à la Grenouillère, de Montreuil-sur-Mer. Tant sa cuisine revendiquée brutale et la qualité de son Relais & Châteaux habillement aménagé par Patrick Bouchain offrent une expérience inoubliable. Le chef sait tenir une dramaturgie de onze plats surprenants graphiquement. Il peut rendre inoubliable un plat qui combine câpre, gnocchi et trippe. Dans un autre genre le retour de Marc Veyrat, à la Maison des Boise de Manigod doit être souligné après tous les déboires connus par le chef ces dernières années. Dans un tout autre genre qu’Alexandre Gauthier, il orchestre des chocs de saveurs inouïes entre cailloux moléculaires et feuilletés de chénopode bon henri. Et que dire de Pierre Gagnaire qui repositionne encore une fois un établissement au top niveau avec la Grande Maison de Bernard Magrez, à Bordeaux. Au chapitre une étoile 57 nouvelles tables font leur entrée. (htr/aca)