«C’est notre grand frère même si on ne boxe pas dans la même catégorie avec nos 1500 Abobo pour nos débuts contre 165 000 Magic Pass. Mais on bénéfice de leur savoir-faire à travers nos échanges», s’enthousiasme Jean-Pierre Pralong, directeur de l’association Culture Valais Wallis et de la coopérative Abobo. D’emblée en janvier 2021, l’Abobo a pris contact avec Sébastien Travelletti, vice-président de l'administration Magic Pass pour en savoir plus sur son business model et pour comprendre son modèle de répartition. «Lorsque l'on vend pour 100 francs d'Abobo, on reverse 90 francs aux lieux-partenaires et on conserve 10 francs pour les coûts de gestion.»

L’Abobo est une idée de Lorenzo Malaguerra, directeur du Théâtre du Crochetan et président de l’Abobo, pendant la crise du Covid pour faire revenir le public dans les salles. Le projet a bénéficié des fonds de transformation Covid du canton et de la Confédération, qui ont permis un soutien de départ de 300 000 francs. «On propose que le public soit abonné à une région culturelle plutôt qu'à un seul lieu», explique Jean-Pierre Pralong, qui se réjouit d’une nouvelle circulation des publics.

L’Abobo «s’adresse aussi à ceux qui se rendaient moyennement ou peu dans les lieux de culture. De voir des salles pleines à craquer nous réjouit, mais on se donne trois ans pour réussir». En juin, l’Abobo présentera sa deuxième saison avec beaucoup de nouveautés. Au niveau touristique, Jean-Pierre Pralong pense que l’Abobo intéresse déjà les propriétaires de résidences secondaires, mais ne pense pas pour l’instant le décliner sur des formules plus courtes de quelques jours. Par contre, il rencontre déjà ses homologues dans d’autres cantons, qui se montrent intéressés par la formule.

L’Abobo, un nom qui claque, qui peut renvoyer à une légère blessure ou aux bourgeois bohèmes suivant la façon dont on pense.