Tom Gessler, qu’est-ce qui différencie STC des plateformes de voyage en ligne internationales?
La Suisse touristique est notre seule priorité. La création de valeur reste entièrement en Suisse. Nous recherchons toujours des situations gagnant-gagnant car si les hôtels vont bien, nous allons bien aussi. 

Combien d’hôtels sont répertoriés sur STC?
Plus de 2000  hôtels peuvent être réservés sur notre plateforme, des hôtels de montagne aux hôtels d’aéroport, dans toutes les catégories. Plus de 600 hôtels proposent des tarifs B2B, dont nous avons besoin pour nos offres forfaitaires. Les tarifs nets jouent ici un rôle central: la clientèle paie son forfait à l’agence de voyages. A l’hôtel, elle ne paie plus que la taxe de séjour et les extras.

Comment STC distingue-t-il les touristes individuels et les groupes?
Chez nous, les touristes individuels (TI) et les groupes sont pris en charge par différentes équipes. Ils disposent de leurs propres contrats et conditions. Les tarifs de groupe sont plutôt statiques, tandis que les tarifs pour les individuels sont désormais presque uniquement dynamiques. De plus, des délais d’annulation plus longs s’appliquent aux groupes. Un point sensible: certains organisateurs de voyages réservent via le système destiné aux touristes individuels pour des groupes. Ce n’est pas le but et nous échangeons avec les organisateurs à ce sujet. 

Notre clientèle réserve tôt: en moyenne 100 jours avant son arrivée

Au sein de la clientèle individuelle, vous faites la distinction entre le B2C et le B2B. Comment cela fonctionne-t-il?
Nous travaillons avec différents niveaux de prix. Le secteur B2C se concentre sur le marché suisse, les promotions et les coopérations avec des destinations partenaires. Le secteur B2B, c’est-à-dire la collaboration avec des organisateurs de voyages internationaux, en particulier des marchés éloignés, dépend en revanche moins de la météo. Cette clientèle réserve plus souvent des chambres de catégorie supérieure et se répartit uniformément tout au long de la semaine. Cela peut toutefois s’avérer délicat pour le front office car les paiements B2C s’effectuent à l’hôtel, tandis que les paiements B2B se font via STC. 

Comment évitez-vous que les tarifs B2B n’apparaissent sur les canaux B2C?
Une collaboration honnête avec les hôtels est notre priorité absolue. C’est pourquoi nous mettons tout en œuvre pour empêcher les utilisations abusives. Si cela se produit malgré tout, nous bloquons immédiatement le canal correspondant. 

Comment STC se procure-t-il des photos et des textes pour les hôtels?
Principalement via l’AccommoDataHub d’HotellerieSuisse. De plus, nous gérons les contenus dans notre propre extranet, comme les photos des chambres ou les descriptions.

Les touristes individuels et les groupes ont leurs propres contrats et conditions

Comment vous assurez-vous que vos données de vente sont à jour et compétitives?
Nous collaborons avec tous les channel managers habituels et sommes en contact étroit avec les hôtels. L’infrastructure technique est externe. Les chaînes hôtelières comme Accor ou Marriott ne sont actuellement pas reliées. Nous apprécions d’autant plus la collaboration et les partenariats avec des hôtels indépendants ou gérés par des familles.

Est-il possible de proposer des tarifs spéciaux tels que «3=2» ou «early bird»?
De telles offres sont les bienvenues et ont du succès. En raison de nos longs délais de réservation, les tarifs «early bird» sont particulièrement judicieux. Une petite remarque: les hôtels peuvent fixer ces tarifs par l’intermédiaire de notre service d’assistance Contracting. Nous apportons une aide simple et rapide pendant les heures de bureau.

Comment votre équipe est-elle structurée?
Nous employons cinq Contracting Managers qui se consacrent chacun à une région, ce qui nous permet de garantir la proximité avec les hôtels. Pour les soutenir, nous disposons d’un service d’assistance composé de trois personnes, auxquelles s’ajoutent des stagiaires et un apprenti.

Pouvez-vous nous donner quelques chiffres clés de STC dans le domaine de la réservation de nuitées hôtelières?
Au cours des six premiers mois de l’année, nous avons augmenté le chiffre d’affaires hôtelier dans le domaine TI de 19 % par rapport à l’année précédente. Le «lead time», c’est-à-dire le temps entre la réservation et l’arrivée, est passé de 80 à 100 jours: notre clientèle réserve tôt. Le prix moyen d’une chambre est passé de 208 à 275 francs.

Melanie Seiler-Gubser