Le neuvième établissement tombé dans l’escarcelle hôtelière de l’homme d’affaires russe Nikolay Sidorov a valeur de symbole. Avec cette acquisition, le groupe SP Système amorce sa présence au cœur de la capitale vaudoise. Le Victoria, situé en-dessus de la gare, avec ses 60 chambres et son charme cosy, est un joyau de l’hôtellerie lausannoise que Jean-Michel Marti a vendu pour prendre sa retraite après de nombreuses années de direction avisée.
Directeur et administrateur-délégué d’un groupe qui s’affiche comme un acteur de plus en plus actif sur le marché hôtelier romand, Fabrice Bezençon relève en exclusivité à notre hebdomadaire le bonheur que lui procure cette acquisition: «C’est le plus beau quatre étoiles de Lausanne.» Pour le boss, cette implantation représente une étape importante dans la stratégie d’expansion du groupe de Nikolay Sidorov. Discret, très actif dans le secteur de la pétrochimie et soignant son intégration en Suisse, ce trader russe a choisi de consolider son assise helvétique en misant sur le secteur hôtelier.
Mais pas à n’importe quel prix. «Dès que nous avons connaissance qu’un établissement est sur le marché, nous faisons une analyse en fonction de la valeur de rendement de l’établissement. Et si le prix est raisonnable, nous décidons vite», explique Fabrice Bezençon au siège du groupe SP Système, à Lausanne, où une petite équipe assume la gestion administrative et comptable de l’ensemble des hôtels du groupe. «C’est exactement ce qui s’est passé pour l’hôtel Victoria.»
