Thomas Steiner: Mêler traditions et modernité
Thomas Steiner, en quoi la stratégie de développement du tourisme fribourgeois se distingue-t-elle des autres régions touristiques suisses?
Notre patrimoine culturel et naturel est notre USP. Notre slogan «Une tradition d'avance» exprime la volonté d'ancrer les traditions dans la modernité. Par rapport aux autres destinations, notre démarche est inversée. Fribourg Région concentre ses actions sur les marchés suisse et de proximité alors que la tendance générale est au démarchage dans les pays émergents.
Des nuitées en hausse, la fréquentation record de certaines attractions touristiques: faut-il y voir la récompense des efforts fournis depuis 4 ans?
Il faut être prudent, j'éviterais de parler de cause à effet. Mais je constate que l'offre touristique a augmenté, que l'hébergement s'est amélioré et que les touristes nous honorent, ce qui ne peut être que grati? ant.
A propos d'hébergement: où vous situez-vous par rapport à l'objectif de créer 1000 chambres d'hôtels d'ici à 2030?
Nous sommes sur la bonne voie. Le nombre d'établissements progresse, avec l'ouverture de l'Hôtel aux Remparts à Fribourg ?n 2012, le Château de la Corbière à Estavayer-le-Lac cet été. D'autres projets sont à l'étude. Ils devraient permettre de compenser, au niveau quantitatif, la fermeture du Vieux Manoir à Morat. Toute fois, le besoin d'établissements cinq étoiles est urgent.
Comment inciter les hôteliers à rénover leur bien?
Le fonds d'équipement touristique du canton prend en charge les intérêts sur 80% du capital étranger durant 8 ans au maximum. Cet outil moderne stimule les hôteliers.
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Andreas Banholzer: Un modèle sans frontière
Andreas Banholzer, dans quel cadre institutionnel s'inscrit la nouvelle stratégie touristique 2013-2017?
Le canton de Vaud considère l'OTV comme le seul of? ce responsable de la promotion touristique cantonale. Nous devions renforcer une promotion coordonnée pour augmenter notre rayonnement et clari? er le rôle cantonal et celui des régions, malgré une offre très variée.
Concrètement qu'est-ce que cela change?
On renonce à un modèle reposant sur des frontières territoriales: avec les villes, le lac, les campagnes et le Jura. Nos hôtes n'accordent pas autant d'importance aux frontières. Une promotion ef? cace repose donc sur des thématiques communes.
Quel investissement cela représente pour l'OTV?
Nous l'avons réalisé avec des ressources humaines internes. Cela reposait surtout sur une communication stratégique avec les destinations a? n d'harmoniser et de consolider les ressources ? nancières, humaines et technologiques existantes et par là même notre visibilité.
Est-ce que ce modèle par Domaine d'activité stratégique vous semble novateur?
D'autres industries communiquent avec des produits porteurs et par marques. Il permettra de créer des synergies au niveau cantonal, par exemple le tourisme d'affaires ne sera plus limité seulement à Montreux et à Lausanne, de petites destinations pourront aussi augmenter leur visibilité.
Qu'espérez-vous de cette stratégie?
Qu'elle déclenche une demande touristique et qu'elle permette d'offrir des produits ciblés.
