«Le canton de Vaud doit venir au secours de son hôtellerie», exigent les hôteliers vaudois dans un communiqué. Par le biais de l’Association romande des hôteliers (ARH), les professionnels exige du gouvernement vaudois «qu’il prenne rapidement des mesures permettant d’alléger les charges fixes conséquentes d’un hôtel». Ils estiment que les «reports de charges ainsi que l’endettement supplémentaire avec remboursement différé ne règlent en rien le problème». Ils exigent dès lors un soutien financier à fonds perdus. «S’il n’est pas octroyé, c’est 20 à 30% du patrimoine hôtelier vaudois qui disparaîtra», craignent les professionnels.

Selon eux, les indemnités RHT permettent de maintenir les emplois pendant la crise, mais ne permettent par d’assurer la pérennité des entreprises. «Les indemnités de chômage partiel, les reports de charges, les prêts cautionnés n’auront servi à rien si nombre d’établissements doivent ensuite déposer le bilan», estiment les hôteliers vaudois.

Dans l'attente d'un dialogue
Les hôteliers soulignent les mesures récentes prises par le Conseil d’Etat vaudois en faveur du secteur culturel, de l’accueil de jour des enfants, des petits commerçants et des cafetiers-restaurateurs. «C’est très bien et c’est justifié. La branche hôtelière est solidaire. Mais il est temps que les autorités vaudoises invitent les représentants de la branche hôtelière au dialogue pour chercher des solutions pragmatiques et concrètes qui permettront de sauver un certain nombre d’établissements», exigent-ils.

Les hôteliers vaudois justifient leur demande en faisant remarquer que «la branche hôtelière est la plus impactée dans cette crise». Leurs charges fixes incompressibles et élevées fragiliseraient d’autant plus leur situation. Ils craignent en outre que la branche soit la dernière à se relever de cette pandémie, avec une reprise économique qui s’annonce lente. Ils ne s’attendent pas à un retour immédiat de la clientèle d’affaires alors que le tourisme de loisirs et événementiel se trouvent quant à eux «au point mort» pour 2020.

«Veut-on laisser disparaître une partie du patrimoine hôtelier vaudois?» interrogent les professionnels dans leur communiqué. Ils rappellent le «rôle déterminant» de l’hôtellerie dans la vie sociale, économique et culturelle, d’un village, d’une ville ou d’une région. «Ne pas les soutenir, c’est renier une partie de l’ADN vaudois. […] Un canton qui perd une partie essentielle de son patrimoine hôtelier est un canton qui va dépérir», préviennent encore les hôteliers vaudois.  (htr/lg)