Vous rêvez d’une assiette de filets de perche l’été sur une terrasse au bord d’un lac suisse. Image d’Epinal et pourtant cet automne, vous pourrez encore en manger en toute tranquillité, alors pourquoi ne pas privilégier l’omble et la féra dont la pêche devra cesser en octobre. Aussi absurde finalement que de croquer une tomate en janvier. Les saisons aquatiques existent. Dans le même ordre d’idées, on parle souvent du renoncement de grands chefs de servir de la viande.

Comme celui de Dominique Crenn, la cheffe triplement étoilée qui se justifie en expliquant que 99% de la production aux Etats-Unis vient de l’industrie agro-alimentaire. Dominique Crenn parle aussi de la responsabilité des chefs de cuisine à connaître la provenance de leurs produits. Ces questions semblent moins spontanées lorsque l’on parle de poissons que Dominique Crenn sert encore. Et pourtant là aussi une seule solution, il faut en manger moins et mieux. Bien sûr les chefs de cuisine peuvent jouer un rôle majeur pour contribuer à ce cercle vertueux en intégrant des critères de durabilité lors de leurs achats auprès des fournisseurs. Un message  simple que développe l’ONG Ethic Ocean et qu’il faut prendre au sérieux à tous les échelons de la gastronomie. [RELATED]