La Ville de Neuchâtel a présenté ce mardi son projet pour le réaménagement des Jeunes-Rives. Véritable poumon vert  consacré aux loisirs, aux sports et à la culture, ce parc urbain sera un trait d’union entre le lac et la cité. La première phase du projet devrait voir le jour en 2023, si le Conseil général adopte le rapport, en consultation jusqu’au 14 février. Un parc de près de 70'000 mètres carrés aux ambiances variées, une plage urbaine équipée et accessible à toutes et tous, une immense place de jeux, un restaurant ouvert toute l’année, un café-bain, une crique naturalisée et des équipements pour les sports et les manifestations.

Près de 20 ans après Expo.02 et ses installations éphémères, le site des Jeunes-Rives va retrouver tout son attrait pour devenir un véritable trait d’union entre l’effervescence de la cité et la sérénité du lac. Né à la suite du concours d’architecture Europan, remporté en 2010 par le bureau Frund Gallina, le projet des Jeunes-Rives est le fruit d’un long processus, de nombreuses études et avant-projets, sans oublier la démarche participative menée en 2014 qui a permis de préciser les attentes de la population. En 2017, le Conseil général acceptait la demande de crédit d’avant-projet. Le Conseil communal a choisi de réaliser le projet en deux grands secteurs, pour des questions de phasage des travaux et des dépenses, d’accessibilité au centre-ville et de stationnement, ainsi que pour maintenir l’activité sur le site durant les travaux. Le premier secteur, qui devrait être réalisé entre 2021 et 2023, longe la rive et crée une couture entre le futur parc végétal et le lac, avec des accès à l’eau facilités. «L’installation d’escaliers et de gradins débouchant sur de longs pontons de bois aura pour effet de doubler la surface de la plage, qui permettra la baignade pour tous les âges, dans un style résolument urbain», note l’architecte Antonio Gallina.

Autres éléments du parc, la construction d’un restaurant familial avec une terrasse couverte et d’un café-bain populaire doté d’un sauna aux extrémités du secteur. Les travaux sur le premier secteur seront effectués hors de la saison estivale. Le deuxième secteur fera à son tour l’objet d’une demande de crédit au Conseil général et sera réalisé dans la foulée. Le coût total des travaux est devisé à 26,6 millions de francs, dont 16,8 millions pour le premier secteur. Le projet de rapport est soumis à consultation auprès des groupes politiques et des acteurs spécialisés jusqu’au 14 février. Ceux-ci peuvent notamment donner leur avis sur trois variantes qui pourraient être apportées au projet et qui concernent l’aménagement des enrochements de la plage est, le café-bain et la crique renaturalisée.

Cette procédure, inédite pour l’exécutif communal, s’inscrit dans la continuité de la démarche participative de 2014, avec pour objectif de réaliser le projet qui répondra le mieux aux besoins et aux attentes. Elle permettra l’élaboration d’un rapport définitif qui sera soumis en mai au Conseil général. (htr/aca)