Le président des hôteliers suisses Andreas Züllig table sur une baisse de 30 à 40% des nuitées en 2020. Cette diminution fait craindre des pertes d'emploi dans le secteur de l'hôtellerie. Un assouplissement de la règle des 1000 personnes par manifestation serait de nature à aider la branche, estime Andreas Züllig, interrogé par la radio alémanique SRF.

«Nous nous trouvons dans une situation de crise extraordinaire», a déclaré l’hôtelier grison, comparant le contexte actuel à celui de la guerre. Pour des destinations très prisées des hôtes étrangers, comme Interlaken ou Lucerne, les pertes sont massives, a-t-il souligné.

Les hôtes suisses compensent en partie ces défections, notent toutefois avec satisfaction certains acteurs de la branche. Deux Helvètes sur trois privilégient habituellement les vacances à l'étranger. Les hôteliers espèrent néanmoins qu'à partir de l'automne, les évènements de grande ampleur comme les foires ou les congrès pourront gentiment reprendre.

La prudence reste de mise dans les établissements hôteliers, qui souhaitent avant tout éviter un nouveau durcissement des mesures. Le président de la faîtière HotellerieSuisse approuve la solution pragmatique du Conseil fédéral en ce qui concerne le port des masques.

L'imposer absolument à tout le personnel ne paraît pas adéquat selon lui: «Nous restons moins de 15 minutes près des tables et nous respectons les distances», relève-t-il.

Andreas Züllig estime que la crise du coronavirus pourrait provoquer la faillite d'une centaine d'hôtels en Suisse. Normalement, 40 à 50 établissements hôteliers sont contraints de mettre la clé sous le paillasson chaque année. (ats/sda/htr)