Dino Demola vient determiner son derniermandat de président àla tête de l’Associationdes hôteliers de Fribourg. Il seraresté dix-huit ans à la tête de l’associationet neuf en tant que viceprésident.Son successeur RaymondSurchat, directeur du ParcHôtel, à Fribourg, a salué «un bâtisseuret épicurien». Alors queFrançois Genoud, ancien directeurgénéral d’Hotela, évoquedans son hommage écrit à l’encrede l’émotion: «Un style entrepreneurialavec les valeurs de travail,d’endurance et d’investissement»enrobé de «gentillesse, enthousiasmeet minutie». Il se souvientaussi de la tonalité musicale queDino Demola donnait aux rencontreset assemblées «toujoursponctuée par les harmonies d’unorchestre, d’un chanteur ou d’unechorale». Dino Demola sembleencore nappé de sensations etaussi soulagé d’arriver au termede mandats «one-man show où ilfallait assurer 70 séances par annéeà travers la Suisse».
«Aller chercher le clientet savoir le garder»
A travers ce sablier, il a vu lacréation du Forum Fribourg quipeut accueillir des congrès jusqu’à4000 personnes. Pour lui une despriorités sera à l’avenir d’engagerun professionnel des ventes auForum, qui soit présent sur lesplus importantes foires touristiques,avec une participation del’Association des hôteliers à sonsalaire: «J’ai lancé cette idée, il fautla concrétiser.» Pour une régionpériphérique comme la sienne,qui doit vendre ses lacs, sa plaineet ses Préalpes, il lui semble centralde ne jamais attendre: «Il fautaller chercher le client et savoir legarder. Faire comprendre à tout lemonde que nous sommes au centrede la Suisse. Les idées et impulsionsdoivent toujours venirdes hôteliers.» Afin d’augmenterun taux d’occupation des lits de30,8% à l’année. Mais il sait bienaussi que la capacité d’accueildela ville reste petite en la matière.120 chambres pour le NH, 70 pourle Parc Hotel, 40 pour la Rose, 80pour l’Ibis, 35 pour l’Alpha et l’Elite,17 pour le Sauvage. Les congrèsde 400 à 500 personnes partirontvers d’autres villes. Pour Dino Demola,il est donc capital que surtous les sites de réservations, onpuisse trouver l’ensemble deschambres disponibles dans la régionet non seulement en ville deFribourg. Malgré la conjoncture, ilse réjouit aussi du bon taux denuitées hôtelières fribourgeoisesqui selon les chiffres de l’OFSn’aurait baissé que de 0,8%, aprèscinq ans de suite de records. Desprogressions qui s’expliquent parla rénovation d’établissements etla vitesse de croisière atteinte parde nouveaux équipements hôteliersà Fribourg et à Bulle.
Alors que le pôle touristique deMorat souffre de la fermeture duseul cinq étoiles du canton, le Vieux-Manoir de Meyriez: «Cela a étéun grand choc pour moi. J’ai penséque nous pourrions trouver desarrangements avec les propriétaireset les autorités communales.On aurait ainsi pu sauver 60postes de travail.» Dansd’autres dossiers, DinoDemola a recherché desinvestisseurs pour certainsprojets mais s’estsouvent heurté à des lenteursadministratives et àdes problèmes de zonesconstructibles.
Au chapitre desprojets futurs, onévoque toujourscelui de résidencesde luxe etd’hôtel à Pont-la-Ville, entre 200 et 250 millions, selonles informations de «La Liberté». «Evidemment un projetcomme celui-ci est le bienvenu s’ilse réalise.» Et celui de la tour del’esplanade, dont on reparle cesderniers jours, il pourrait égalementaccueillir unhôtel: «Le problèmereste que lesCFF ne veulent pasvendre, seulementlouer, mais un établissemententre60 et 80 chambressur trois étages seraittout à fait envisageable», commenteDino Demola.
Il entre à La Rose de Fribourgcomme dans sa maison. Un établissementquatre étoiles,membre de Best Westerndont il a été directeur généralet propriétaire, depuisjuin 1995 et qu’il a revenduau groupe Sidorov, au premierjanvier 2010, il l'a dirigéjusqu’à fin 2013. Ilse réjouitd’avoirtransmisun boninstrumentquiaffichaitentre 70et 75% detauxd’occupation.Pour Dino Demola l’accueilse transmet depuis l’enfance:«J’ai appris dans la pâtisserie demon grand-père, avant l’école hôtelièrede Brindisi. Il aura soif ensuitede partir en Allemagne, enSuisse et en Angleterre: «Pour apprendreleslangues et découvrirun monde différentque celuides Latins.» Ilgardedes Grisonsde belles visions,au Sunstar Hotelde Lenzerheide, ily occupe son premierposte de directeuradjoint et y rencontre sonépouse Elisabeth au début desannées 1970.