Un balcon privilégié surle Léman. Une saladede cactus Nopales, unverre de Calamin deBlaise Duboux. Buffet sud-américainet gorgée gouleyante du Lavaux.Comme tous les soirs duMontreux Jazz Festival (MJF), cejeudi vers 18 heures, la loge VIP deMontreux Riviera Tourisme, duFairmont Montreux Palace et duCentre de congrès et musiqueMontreux (2m2c) commence àvivre. Un balcon à l’abri du vacarmedes quais, une oasis pour seprésenter. «Nous accueillons ici50 personnalités chaque soir etsommes notamment très actifssur le tourisme d’affaires», se réjouitChristoph Sturny, directeurde Montreux Riviera Tourisme,partenaire historique du MJF. Ilaime ce mélange «d’hôtes de qualitévenus pour se détendre».

Vers 20 heures, bruissement desdébuts de concerts. MichèleSchoeni, vice-directrice de la promotionéconomique Riviera-Lavaux, nous guide vers l’AuditoriumStravinski. Elle dit avec émotion:«On doit tout cela à ClaudeNobs.» Michael Smithuis, directeurdu palace cultive le sens de laformule: «C’est un festival commeles autres. Lenny Kravitz, LionelRichie, Carlos Santana reviennent.Nos équipes connaissentleurs habitudes, on s’occuped’eux.» Derrière l’humour désinvoltese cache une réalité économiquepalpable, son établissementréalise 11% de son chiffred’affaires de l’année pendant lefestival. Un chiffre exceptionnelexpliqué par la présence des espacesVIP dans les jardins depuis2010. Ils accueillent 200 invitéschaque soir pendant les 16 jours.«Tous les hôtels de la ville peuventtabler sur des taux d’occupationexceptionnels entre 90 et 100% etune politique tarifaire très intéressantepour la destination», noteChristoph Sturny.

L'acoustique de l'Auditoriumconfirme sa légende
Les quais commencent à seremplir. On monte au dernier étage.Michèle Schoeni retrouve labénévole qu’elle côtoie chaquesoir: «Comment allez-vous ce soirmadame?» Le gigantisme de l’événementpermet la courtoisie. Derrièrele bar à champagne, desécrans diffusent le concert. On sedemande l’espace d’une secondecomment pénétrer le saint dessaints. On pousse une porte, arrivedans une loge de bois à la vitreouverte plongeant sur la scène.Chaleur moite. La chanteused’Alabama, Shakes Britanny Howardet sa puissante rythmique,enivre une salle bondée.

Entre les morceaux charpentéset boisés, les lumières s’allumentsur la foule, créant des vagues atmosphériques,l’acoustique del’Auditorium confirme sa légende.Quelques ondées de voix venuesdu blues plus tard, on redescend,vers le Lab, le club dédié aux musiquesactuelles, on se retrouveprojeté dans un espace futuriste.Seul en scène, Jamie XX inonde lepeuple des danseurs de basse telluriques.

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