Le Parc naturel régional Gruyère Pays-d'Enhaut a questionné le week-end dernier l'avenir du patrimoine alpestre dans le cadre de ses journées annuelles. Un colloque était consacré aux suites à donner à la publication de «Chalets d'alpage quel avenir?» du cahier de Pro Fribourg.
Pour l'ensemble du parc, il s'agit de 1048 chalets situés sur 14 communes (7 fribourgeoises et 7 vaudoises). Les propriétaires bénéficient «d'un très bon trend économique, un des meilleurs de ces dernières années, alors que de moins en moins de chalets sont utilisés pour l'agriculture, seulement 40% selon des statistiques suisses», précise Patrick Rudaz, l'un des deux coordinateurs du parc. Un trend qui s'explique selon lui par la volonté de la Confé-deration et des cantons de mettre des bases légales, des coopératives du Gruyère et d'Etivaz AOC et de l'intérêt nouveau du grand public pour le patrimoine et les produits.
Alors comment le tourisme peut-il s'emparer de cette question? Pour Patrick Rudaz «le paysan doit être le principal acteur de cette réflexion». Nouveau directeur de La Gruyère Tourisme, Pascal Charlet partage cette opinion: «Le paysan représente la qualité intrinsèque du produit.»
Patrick Rudaz parle ainsi du tourisme qu'il défend: «Durable – les visiteurs d'un parc naturel doivent venir partager une expérience. Notre offre de Grand Tour mise en place en 2008 doit se vivre à pas d'homme.» Six offices du tourisme y collaborent. «Nous défendons des valeurs communes. De manière générale le monde du tourisme revient vers l'authenticité, la nature», estime Pascal Charlet.
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