A son arrivée au sein dela destination Montreux-Vevey Tourisme(MVT), la page Facebookcomptait 600 fans. Près dequatre ans plus tard, ce nombreatteint presque les 38 000. Incarnationde la génération Y, KristinaKalz, 34 ans, est responsable desréseaux sociaux et de la stratégiedigitale de l'office du tourisme.Elle a fait de son penchant pour lemonde digital une arme de séductionsubtile. On lui a donné carteblanche, pour un poste qui àl’époque, suscitait le scepticismede nombreux partenaires. Aujourd'hui,ceux-ci lui transmettentdes images à poster, alors qu'elleveille à la bonne réputation de ladestination sur la toile.

«J’ai beaucoup dû expliquer audébut en quoi consistait monposte,justifier ma présence.J’avançais à tâtons, ai tenté desexpériences, je devais comprendremon public-cible», indique lajeune femme. En 2013, elle lanceun concours photo sur les réseauxsociaux à la recherche des 100coins secrets de la Riviera. Le succèsde l’opération confirme l’intérêtde sa fonction. L’an dernier, ellea mis sur pied la plateforme «Bemy guide» afin de mettre en relationtouristes et hôtes. «J’essaiede m’imaginer ce qui pourraitme plaire lorsque je voyage. Allerà la rencontre des autochtones,m’initier à leur mode de vie.»

Passionnée de cinéma, active surles réseaux depuis qu'ils existent
Vive et au naturel bavard, sedécrivant elle-même comme unpeu fofolle, nous sommes tentésde nous demander pourquoi avoirchoisi de se cacher derrière unécran. «J’ai touché mon premierordinateur à l’âge de six ans,m’amusais avec les premiers logicielsde retouche d'image, les ancêtresde Photoshop. J’ai adhéréaux premiers réseaux sociauxMSN, Myspace, puis suis toujoursrestée active.» Aujourd’hui sa présencevirtuelle se décline surFacebook, Twitter, Instagram «letrio gagnant» selon elle, ainsi queYouTube, Pinterest, LinkedIn.

Passionnée de photo et de cinéma,elle songe à une carrière dansle septième art. Elle tente sa chanceun an à Paris, travaille commeassistante-réalisatrice sur quelquestournages en Suisse. «Unmilieu spécial, où il est difficilede percer», explique-t-elle. Elle seréoriente vers la toile et le mondenumérique qu’elle explore aveccréativité et une certaine distance.«Je fais la part des choses. Je nesuis pas une bloggeuse qui relaietous ses faits et gestes.» Qu'on se ledise: Kristina Kalz n'est pas une«geek» dont le smartphone se dessineen prolongement de la main.

«Je vis très biensans être connectée.Lorsque jepars en vacances,j’éprouve un besoinde m’éloignerde cette folie, aupoint de laisserparfois mon téléphoneà la maison.»Des publications sur le webau café partagé avec ses fansSur le web, elle cherche à donnerun peu d'elle-même, à personnifierses publications. «Aforce, je commence à connaîtrenos fans. Certains me racontentun peu de leur vie, c'est vraimenttouchant. Il s'agit de personnespassionnées de la destination,certains reviennent chaque annéecomme cette jeune femme polonaisefan de Freddie Mercury.

Nous nous sommes finalementrencontrées pour prendre uncafé.» Il y a aussi cet Américain quilui confie un cadeau dont il nepourra pas profiter et le soin del'offrir à la personne de son choix.Munie de sa caméra, elle jette sondévolu sur un couple de jeunesmariés posant près de la statueCharlie Chaplin.

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Série: Ces fonctions dont on parle moins
Le «cahier français» d'hotelrevue propose de clore l'annéeavec une série présentantdes fonctions de l'industrietouristique dont on parle peu,ou moins. Choix subjectifs depersonnalités qui nous semblentreprésenter, à leurmanière, la richesse du mondetouristique en termes decapital humain. Kristina Kalz,digital & social media managerà Montreux-Vevey Tourisme,inaugure ce panel, composé dequatre volets.