Lorsque l’on parle du marché des suites à Genève, l’exemple de l’Hôtel The Woodward ouvert en septembre 2021 impose sa différence en proposant uniquement 26 suites. Alors que la majorité des autres cinq étoiles disposent d'un inventaire d’un tiers ou de deux tiers de suites. Jean-Vital Domézon, président de la Société des hôteliers de Genève, en parle comme «d’un choix innovant et engagé», mais qui permet moins d’offres combinées avec des chambres pour des délégations internationales que dans d’autres établissements.

Alessio Minetto, directeur de The Woodward, rappelle «notre vision contemporaine de maisons privées au bord du lac comprenant six suites Junior et vingt suites de taille différente, ce qui correspond à notre clientèle notamment estivale qui recherche de l’intimité en famille ou entre amis.» [RELATED]

Alessio Minetto explique aussi que l’on peut privatiser un palier de quatre ou cinq unités pour obtenir la configuration d’un grand appartement parisien de 450 m².

Le directeur se réjouit du bon taux d’occupation de l’établissement de près de 75% en période estivale et de 65 à 70% à l’année. Les premiers prix disponibles pour une chambre s’élèvent en basse saison à 1200 francs et peuvent aller jusqu’à 18 000 francs pour la privatisation d’un étage.

Un parc hôtelier qui reste en perpétuel mouvement
De nombreux grands hôtels genevois viennent d’entreprendre des rénovations sur leurs chambres et suites comme le Beau-Rivage qui rénove aussi son spa. Le Fairmont, lui, prévoit la rénovation de sa façade avec l’ajout de terrasses et de balcons. Des travaux se déroulent également au Métropole et à la Réserve, quant au groupe Jumeirah, il rénovera le Richemond jusqu’en 2025. Le Four Seasons Les Bergues, par la diversité de ses suites, le Président Wilson et l’Intercontinental, à travers notamment leurs suites présidentielles, restent à la pointe de ce marché.

Jean-Vital Domézon, président de la Société des hôteliers de Genève, salue l’ensemble de ses initiatives qui renforcent l’attractivité du marché genevois. Il pense qu’à l’avenir, les expériences de l’ultra-luxe pourront sortir du strict cadre de la suite en intégrant par exemple la possibilité de pouvoir intégrer un bateau à l’offre ou en louant des villas privatives à l’instar de ce que propose Ultima Collection.

Jean-Vital Domézon songe même à un futur qui pourrait se situer dans des expériences qui nécessitent de l’imagination «comme la possibilité de visiter un musée à des heures particulières ou de permettre aux hôtes de partir sur le lac avec un pêcheur et de pouvoir manger ce poisson cuisiné par un chef le soir même.»

Alexandre Caldara