Depuis son entrée en fonction fin 2022, Marta Flack a accompagné l’organisation dans une période de transition marquée par des enjeux structurels majeurs. Elle a notamment piloté la mise en œuvre concrète de la nouvelle loi cantonale sur le tourisme ainsi que du Concept Directeur Touristique, en étroite collaboration avec les communes, l’ARG, l’UFT, et les partenaires régionaux, posant ainsi les bases du futur modèle de gouvernance touristique pour La Gruyère.
Sous sa direction, plusieurs projets structurants ont vu le jour:
- le déploiement du premier office mobile de la région, afin d’aller à la rencontre des visiteurs sur le terrain
- le développement de nouveaux produits touristiques mettant en valeur le terroir, la culture et les paysages gruériens, à l’image du Day Pass La Gruyère
- la modernisation des outils internes, avec la mise en place de tableaux de bord pour le pilotage de l’activité
- ainsi que la création d’une procédure de subventionnement en faveur des événements touristiques régionaux, financée via la taxe de séjour.
La cohésion entre les acteurs locaux du tourisme
Marta Flack a également œuvré à renforcer la cohésion entre les acteurs locaux du tourisme à travers une concertation régulière et continue, tout en maintenant une stratégie de promotion axée sur l’authenticité, la durabilité et l’expérience client. [RELATED]
Durant ces trois années, La Gruyère Tourisme a su consolider son rôle d’acteur régional de référence, au service d’une vision partagée du développement touristique.
Le comité de La Gruyère Tourisme remercie chaleureusement Marta Flack pour son engagement, sa rigueur et son enthousiasme, ainsi que pour son importante contribution au rayonnement de la destination. Il lui adresse ses meilleurs vœux pour la suite de son parcours professionnel. Le processus de sélection du futur Directeur ou de la future Directrice débutera dans les prochaines semaines et la succession à la direction sera communiquée ultérieurement. (cp)
Marta Flack: «Cette période m’a profondément marquée, tant sur le plan professionnel que personnel»
Quelles ont été les raisons de votre décision de quitter La Gruyère Tourisme?
Après trois années intenses et enrichissantes à la direction de La Gruyère Tourisme, j’ai ressenti le besoin de me réorienter professionnellement. Ce poste m’a offert l’opportunité de concrétiser des projets importants et de travailler avec une équipe engagée dans une période de transition. En parallèle, j’ai senti qu’un nouveau cycle s’ouvrait pour moi – avec l’envie d’explorer d’autres environnements, de relever de nouveaux défis et de mettre mes compétences au service d’un contexte différent, avec une perspective renouvelée.
Vous avez dirigé La Gruyère Tourisme pendant une phase de transition. Quel a été pour vous le plus grand défi durant cette période?
Le principal défi a été d’apporter de la clarté, de la stabilité et une direction claire dans un contexte en transformation – aussi bien en interne qu’en externe. Dans un secteur influencé par de nombreux facteurs externes, il faut faire preuve de souplesse, de communication transparente et, en même temps, de vision stratégique.
Quelle a été la plus grande opportunité?
La plus grande opportunité a été de pouvoir, avec l’équipe et les partenaires régionaux, repenser certaines pratiques, initier de nouveaux projets et oser l’innovation. Cette période m’a profondément marquée, tant sur le plan professionnel que personnel.
L’avenir se joue dans l’intelligence des connexions – entre les régions, les prestations et les publics.
Vous avez notamment introduit le premier office mobile de la région et lancé de nouveaux produits comme le Day Pass La Gruyère. À quoi ressemble pour vous une offre touristique d'avenir dans une région comme la Gruyère?
Pour moi, une offre touristique d’avenir est ancrée localement, accessible numériquement et centrée sur l’expérience. Aujourd’hui, les visiteurs recherchent de l’authenticité, de la flexibilité et une vraie valeur ajoutée. Des initiatives comme l’Office du Tourisme mobile ou le Day Pass La Gruyère répondent à ces attentes : elles facilitent l’accès, connectent les offres et permettent des découvertes spontanées. L’avenir se joue dans l’intelligence des connexions – entre les régions, les prestations et les publics. Il s’agira de plus en plus de faciliter la mobilité, de relier les expériences de manière cohérente et de gérer les ressources existantes de façon responsable.
La coopération entre les acteurs régionaux vous tenait à cœur. Selon vous, que faut-il pour que cette collaboration fonctionne à l'avenir?
Une collaboration fonctionne quand il existe un objectif commun clair et partagé. Elle repose sur la confiance mutuelle, un dialogue ouvert et la compréhension que le visiteur vit la région dans son ensemble, et non à travers des offres isolées. La coopération ne découle pas uniquement de structures, mais surtout de personnes prêtes à s’engager, à prendre leurs responsabilités et à penser au-delà de leurs propres frontières. Il faut des espaces pour l’échange régulier – à la fois stratégique et informel – ainsi qu’une vraie plus-value visible pour toutes les parties prenantes. À long terme, cette valeur partagée est la clé de la durabilité d’un réseau régional.
Avez-vous déjà de nouveaux projets professionnels?
Je prends volontairement un peu de temps pour réfléchir de manière posée à mes prochaines étapes. Des idées existent déjà, et je me réjouis à l’idée de pouvoir m’investir dans un nouveau projet, où je pourrai mettre à profit mon expérience en tourisme, en gestion et en développement stratégique. Ce que je souhaite avant tout, c’est m’engager dans un environnement porteur de sens, dans lequel les personnes, les idées et les territoires peuvent évoluer ensemble de manière durable et inspirée. (mum)