Christoph Hunziker et sa commis Céline Maier pensaient se préparer tranquillement au traditionnel plat sur assiette dans la cuisine Philippe Rochat, de Schüpfen, dans le canton de Berne. Quand mi-décembre subitement, l'ensemble des consignes changent pour les 24 finalistes mondiaux. 

Le Bocuse d’Or, qui aura lieu les 22 et 23 janvier 2023 au Sirha Lyon, vient d'annoncer qu'il mettra cette année l’éducation au «bien manger» au cœur d’une nouvelle épreuve, intitulée «Feed the kids». Cette épreuve remplace en effet l’épreuve sur assiette: les équipes devront créer un menu à base de courge destiné aux enfants pour un jury de professionnels et d'enfants. 

Cheville ouvrière de l'Académie suisse du Bocuse d'or depuis plus de 20 ans, Lucien Mosimann en a vu d'autres: «Christoph Hunziker reste un gars incroyable, prêt à tout pour revenir à Lyon dans les meilleures conditions. Après sa participation en 2015, il progresse au jour le jour. Mais sa cuisine reste ancrée dans les traditions de Suisse alémanique et il aime bien présenter une pièce de viande sur assiette. Mais il saura encore une fois s'adapter à cette cuisine légumière, saine et qui doit faire sourire un enfant.» Cette année, l'aspect graphique devient primordial, d'ailleurs les candidats doivent collaborer avec des dessinateurs chevronnés pour représenter leurs plats et non plus avec des photographes. 

Mais pour Filipe Fonseca Pinheiro, ancien finaliste en 2016 et sous-chef de cuisine à l'Hôtel de Ville de Crissier, venu donner quelques conseils: «Christoph Hunziker doit travailler à fond ses assaisonnements pour électrifier les palais.»  

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