Le Mandarin Oriental Genève vient de dévoiler le nouveau design de ses chambres vue sur le Rhône. Il propose des chambres à partir de 26 m², des suites Corner de 80 m² et des suites Deluxe de 95 m².

Son directeur David Collas les décrit ainsi: «Baignées de lumière naturelle, elles offrent des vues imprenables sur le fleuve, les montagnes et la vieille ville.» Elles possèdent de vastes superficies, allant de 42 à 325 m².  Leur décor s’inspire de la nature, de la montagne et de l'eau. Des couleurs vives du printemps et de l’été ont été choisies comme le bleu, le jaune et le gris clair dans les suites Deluxe, et des tons orangés et marron plus dans l’esprit de l’automne pour les suites Corner.

«Nous tenions à surprendre nos hôtes avec des ambiances différentes, mais toujours des tons sobres», explique Clémentine Barani, assistante manager en marketing. Les matériaux d’origine comme les boiseries sont mises en valeur, les moquettes, les rideaux, les meubles viennent de Suisse ou de pays voisins comme la France, l’Italie ou l’Allemagne.

Des sortes de chandeliers recouverts de pâtisseries
Pour le Mandarin Oriental, il s’agissait de préserver l’atmosphère particulière conçue par l'architecte et urbaniste Marc-Joseph Saugey, inaugurée en 1950. Un hôtel considéré à l’époque comme un des plus modernes d’Europe: «Nous voulions conserver l’authenticité des suites d’origine et continuer à raconter le parcours du Rhône, des glaciers à la Méditerranée, comme dans nos couloirs extérieurs, notamment avec ces douces vagues bleues et violettes sur les tapis», raconte Clémentine Barani.

La grandeur des walking dressing impressionne aussi. Le salon propose une table de repas pouvant accueillir jusqu’à six personnes. Dans l’après-midi, les services d’étage y installent une sorte de chandelier recouvert de douceurs du chef pâtissier Michaël Perrichon. L’originalité très art déco des lampes d’acier et des globes frappe. Des travaux orchestrés progressivement l’an dernier, chambre par chambre, pour ne pas déranger les hôtes. «Il faut maîtriser les bruits verticaux qui traversent facilement les murs», explique Lars Wagner, expert en hôtellerie. L'ancien directeur de deux grands hôtels genevois poursuit sur les travaux entrepris au Mandarin Oriental: «Il s’agit de ce que nous appelons en hôtellerie soft renovation, ce qui concerne les 90% des rénovations entreprises dans l’hôtellerie de luxe à Genève. Normalement, chaque établissement y procède tous les douze ou quinze ans, peu d’hôtels comme le Métropole en ce moment s’attaquent à des rénovations plus lourdes.»

Nous voulions surprendre nos hôtes avec des ambiances différentes
Clémentine Barani, Assistante manager marketing au Mandarin Oriental Genève

Ces prochains mois les rénovations continuent

La suite Corner reste aménagée comme un appartement pour que l’hôte se sente «comme à la maison» et offre la possibilité de communiquer avec une seconde chambre. L’établissement possède d’ailleurs un nombre de portes connectées record à Genève. Les décors émanent de la signature de plusieurs designers. Et non pas d’une signature comme Pierre-Yves Rochon au Four Seasons Les Bergues, au Beau-Rivage et à The Woodward, ou comme Diane de Margerie dans les rénovations précédentes du Mandarin Oriental. Alors que le nouveau concept gastronomique Sachi, où le chef Mitsu sert des repas très respectueux de la tradition classique japonaise, vient d’être créé spécialement par le designer Yoshi Kida.  Lars Wagner commente cette tendance: «Les groupes hôteliers veulent séparer la signature du décor des chambres de celle de la restauration, voilà pourquoi ils s’orientent souvent vers des concepts thématiques comme Sachi, cela me semble judicieux.»

Les groupes veulent séparer le design des chambres de celuidu restaurant
Lars Wagner, Expert et ancien directeur de grands hôtels genevois

Au Mandarin Oriental, les travaux continueront ces prochains mois. «Le montant total des rénovations, qui ont débuté avec la Royal Penthouse en 2019, se situe dans une fourchette de 20 millions, comprenant le projet de rénovation des chambres actuelles», précise le directeur David Collas. Pour Lars Wagner, le prix de rénovation d’une chambre peut aller de 30 000 à 50 000 francs. Pour lui, les multiples rénovations dans les hôtels genevois répondent à l’immense pression du marché comme aux tarifs des chambres qui ne cessent de grimper.

En tout, le Mandarin Oriental Genève dispose de 93 chambres et de 45 suites et ce dans quatre catégories, Corner, Deluxe, Junior et Signature, une suite présidentielle au sixième étage, et une Royal Penthouse. Le prix des premières chambres se situe à environ 600 francs et peut monter jusqu’à 15 000 francs pour la Royal Penthouse. 

Ce qui frappe le plus pendant la visite des nouvelles suites du Mandarin Oriental reste le respect de la singularité de l’hôte. Si, par exemple, on apprend incidemment que vous allez devenir papa, un doudou moelleux avec un mot manuscrit pour saluer l’heureux évènement vous attendra au terme de la visite.